Résumé de la 66e partie - Le père de Winnie King dit que sa fille était heureuse d'aller à Paris... Elle n'a pas été très servie au point de vue cerveau. Elle est terrifiée à l'idée que Miss Pope lui attribue toute la responsabilité ? — Il n'y a aucun jeune homme à l'horizon ? Japp eut un geste éloquent vers la photo. — A-t-elle une tête à ça ? Evidemment pas, mais cela ne l'empêche peut-être pas d'avoir un cœur romanesque. A quinze ans, ce n'est pas trop tôt. — Eh bien, si un cœur romanesque suffit à vous faire évaporer d'un train en marche, je vais me mettre à lire des romans d'amour ! Puis le policier leva un regard plein d'espoir sur Poirot : — ... Vous ne voyez rien ? Poirot secoua lentement la tête. — N'aurait-on pas aussi, par hasard, trouvé ses chaussures, à côté de la voie ? demanda-t-il. — Des chaussures ? Non, pourquoi ? — Un idée, simplement... Hercule Poirot était juste sur le point de descendre pour prendre un taxi lorsque le téléphone sonna. — Oui ? C'était Japp. — Content de vous avoir ! Tout est réglé mon vieux. Je viens de trouver un message du Yard. La gosse est retrouvée. Sur le bord de la route, à une vingtaine de kilomètres d'Amiens. Elle est complètement ahurie. On n'a pas pu lui tirer une histoire cohérente. D'après le médecin, on l'aurait droguée... De toute façon, elle est tirée d'affaire et elle est en bonne santé. Alors, dit lentement Poirot, vous n'avez plus besoin de mes services ? — Eh bien, non ! Désolé de vous avoir dérangé ! Japp rit et raccrocha. Mais Hercule Poirot, lui, ne rit pas. C'est même le visage grave qu'il reposa le récepteur. L'inspecteur Hearn regarda Poirot avec surprise. — Je n'aurais pas pensé que cela vous intéresserait tellement, Monsieur. — L'inspecteur-chef Japp vous a bien dit, n'est-ce, pas, que je pouvais vous consulter sur cette affaire ? — Oui. Il m'a dit que vous veniez pour en traiter une autre mais que vous nous donneriez un coup de main pour résoudre cette énigme-là. Mais je ne vous attendais plus puisque c'est fini. Je vous croyais occupé avec votre travail. — Celui-ci peut attendre. Pour l'autre affaire, celle qui m'intéresse, l'énigme demeure, n'est-ce pas ? — C'est-à-dire que l'enfant est retrouvée. Elle n'est pas blessée. C'est le principal. — Mais cela ne résout pas le problème. Comment est-elle revenue ? Que dit-elle ? Elle a été examinée par un médecin. Que dit celui-ci ? — On l'a droguée. Elle était encore un peu dans le cirage. Elle ne se souvient de rien après son départ de Cranchester. Elle a peut-être eu une légère commotion cérébrale. Elle a une ecchymose à la base du crâne. D'après le médecin, cela expliquerait sa perte de mémoire. (A suivre...)