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Cinéma et histoire
La voie de la restitution
Publié dans Info Soir le 26 - 03 - 2012

Constat - Le devoir de mémoire incombe à l'historien tout autant qu'au cinéaste. Chacun d'eux interroge l'histoire mais à sa façon et selon son approche.
C'est ainsi que le réalisateur algérien, Ahmed Rachedi, tient à souligner l'impérieuse nécessité de faire des films sur l'histoire de l'Algérie, notamment sur la guerre de Libération nationale, et ce, en vue d'apporter de nouveaux éclairages, de confronter aussi bien les visions que les expériences, et, du coup, de reconstituer le plus fidèlement possible et d'une façon intacte la mémoire collective, qui, jusque-là, c'est-à-dire cinquante années après l'indépendance de l'Algérie, reste disparate et incomplète.
«Tout film consacré à la Révolution de novembre s'avère une nécessité pour lutter contre l'amnésie collective» dit-il. Et d'ajouter : «Le rôle du cinéaste consiste à approfondir la réflexion sur le cinéma, en étroite relation avec l'histoire.»
Ahmed Rachedi, qui déplore amèrement que notre histoire soit écrite de l'autre côté de la rive, précise que «le cinéaste n'a pas la prétention d'écrire l'histoire, mais de la questionner à travers la fiction, même si celle-ci venait à dépasser la réalité».
Ainsi, Ahmed Rachedi, qui a consacré un film sur Mustapha Benboulaïd, et qui, en 1969, a adapté à l'écran L'opium et le bâton, un roman de Mouloud Mammeri, où à travers ce film il interroge l'histoire, celle s'étendant sur la Révolution de novembre, appelle à multiplier les expériences, en réalisant plusieurs films sur notre histoire.
«C'est avec regret qu'il y a absence de films sur les diverses périodes qui ont précédé la Révolution», déclare-t-il, et de s'interroger : «Pourquoi n'a-t-on jamais abordé dans le cinéma la présence ottomane ? Il n'y a pas assez de films, même sur nos héros, mis à part Mustapha Benboulaïd, qui a ouvert modestement la voie.» «Quand on voit qu'en France près d'une centaine de films ont été faits rien que sur Napoléon, on a le droit de se poser des questions», déplore-t-il, et de poursuivre : «Il n'y a pas encore de volonté politique. On n'est pas encore prêts.» Si le cinéma algérien n'est pas encore prêt à questionner et restituer tous les traits de notre histoire, parce que celle-ci comporte certaines zones d'ombre, des points sensibles, jugés tabous, continuent, de ce fait, de susciter des polémiques et de chatouiller les susceptibilités. C'est le cas d'ailleurs de différents projets sur les grandes figures de la Révolution de Novembre - à l'instar de Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi, ou encore Abane Ramdane - qui, soulignons-le, n'arrivent pas à aboutir.
Si tous ces projets peinent à se concrétiser, c'est parce que la nouvelle loi sur le cinéma, qui n'est autre qu'une instruction intentionnelle, en est la cause. Cette mesure stipule que tout scénario traitant de la guerre de libération doit avoir «l'arbitrage ou l'imprimature du gouvernement». Autrement dit, l'Etat, voire l'instance politique, a un droit de regard sur la manière dont le cinéma aborde et questionne l'histoire. Ainsi, les cinéastes algériens se voient victimes de cette loi qui limite la création et la production cinématographique ou simplement politise le cinéma. Regrettant le marasme dans lequel le cinéma algérien végète, Ahmed Rachedi insiste sur le fait d'avoir «une conscience de notre propre histoire pour pouvoir écrire et restituer dans la transparence notre mémoire. Nous avons des choses à dire et il faut les dire. Mais pour que cela se fasse, il faut qu'il y ait une vraie volonté politique».


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