Ahmed Rachedi, metteur en scène de l'Opium et le Bâton, consacre, son prochain film, au héros de la Révolution Mostefa Benboulaïd. Le scénario est signé Sadek Bakhouche. «Le film est d'abord une fiction qui reflète un regard artistique sur l'histoire de la vie de son personnage avec ses contradictions, ses hésitations, sa vie d'homme», a-t-il souligné dans une déclaration à l'APS. «Comme toute grande histoire s'arrête au pied de la légende, c'est la légende de Benboulaïd qui constituera la substance de ce film», a-t-il indiqué, ajoutant qu'il ne s'agit que «d'un regard parmi tant d'autres qui pourraient exister à travers l'histoire si riche et si dense de ce héros». Pour être une fiction, le film n'en est pas moins basé sur l'histoire vraie et réelle du premier chef de la région des Aurès. Ahmed Rachedi trouve, en effet, que le slogan «un seul héros : le peuple» est injuste «car s'il est vrai que la révolution n'aurait pas pu prendre et aboutir si le peuple ne l'avait pas portée à bout de bras, ce slogan a tendance à occulter que cette révolution a eu des guides et que ces derniers sont des hommes extraordinaires qui ont engagé leurs vies, celles de leurs familles, de leurs villages pour la cause nationale, et que ces héros ont eu une existence réelle, des familles, des compagnons et tout ce qui fait une vie réelle». Ahmed Rachedi a, par ailleurs, exprimé le souhait que son film sur cette figure de proue de la révolution de Novembre puisse ouvrir la voie à d'autres productions cinématographiques, ou autres, qui «les feraient mieux connaître au peuple algérien et révéleraient au monde des pages lumineuses de notre Histoire».
