L'ambassadeur du Ghana salue le leadership du président de la République dans la promotion de l'unité africaine    Sonelgaz : examen des perspectives de coopération avec la Commissaire aux infrastructures et à l'énergie de l'UA    Boughali visite le port de Nouakchott    Sonatrach parmi les entreprises pionnières ayant pris des mesures pour réduire les émissions de carbone    Signature d'une convention de partenariat entre Ooredoo et les Scouts musulmans algériens    52e anniversaire de la mort de Mohamed Boudia : hommage aux qualités du moudjahid de la Révolution algérienne et militant de la cause palestinienne    Le Conseil de la nation participe en Autriche à la 1ère réunion mondiale de l'INLOD    ANP: reddition d'un terroriste et arrestation de 14 éléments de soutien aux groupes terroristes en une semaine    Réunions du Parlement arabe: Nasri préside une réunion avec la délégation participante    L'UNESCO publie la liste indicative du patrimoine mondial de l'Algérie proposée en 2025    El-Qods occupée: 623 maisons et installations démolies par l'entité sioniste depuis octobre 2023    L'Algérie appelle à la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient    Conseil de sécurité: débat public annuel sur les violations des droits des enfants lors des conflits armés    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de la République coopérative de Guyana    Le Parlement vote en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA    CAN-2024 féminine: deux matchs amicaux au programme face à la RDC et au Sénégal    «Le principe d'égalité est au cœur des droits humains»    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    Quand la nation perse résiste aux assauts    L'importance du don de sang    «Provoquer un incendie relève, désormais, de l'acte criminel passible de très lourdes peines»    « Le cas de la veuve de l'ex-gendarme est pris en charge »    l'avenir de l'Algérie dépend avant tout des Algériens    L'Atlético Madrid éliminé    La place privilégiée de la religion    Football : décès de l'ancien international Djamel Chaïbi    Clôture du programme d'ouverture de la manifestation "Alger, Capitale de la Culture Hassaniya" 2025    CAN féminine 2025: les "Vertes" entament la 2e phase de préparation à Sidi Moussa    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    L'industrie nucléaire iranienne loin d'être démantelée    Valorisation des ressources humaines    Pour qui roule Patrick Motsepe ?    En infériorité numérique, le Real Madrid dompte Pachuca    Un riche programme concocté    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    Il y a vingt ans disparaissait l'icône du style « Tindi", Othmane Bali    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Khelli l'bir beghtah
Bataille du présent
Publié dans Info Soir le 07 - 05 - 2012


Le calendrier lui-même n'est pas d'accord et bloque la réconciliation historique entre la France et l'Algérie. Le 8 mai, l'Algérie célèbre sa libération et la France les massacres commis à Sétif, Guelma et Kherrata le même jour par la puissance coloniale. Les dates se chevauchent mais ne se ressemblent pas. Si le 8 mai est pour la France une fête, pour l'Algérie c'est un deuil. Et quand le 5 Juillet, l'Algérie fête son indépendance et la fin de la grande geôle coloniale, le 14 du même mois, la France fête la prise de sa Bastille. Tout comme le 1er Novembre, fête de sa Toussaint pour la France, correspond au déclenchement de la guerre d'indépendance, en 1954, pour l'Algérie, ce qui a donné ce célèbre jeu de mots: «1er novembre, la fête des morts ; 1er novembre, la fête démarre.» En réalité, pour le premier chevauchement, ce n'est pas une coïncidence – les deux événements sont intimement liés. La France, occupée, était libérée le 8 mai 1945, et l'Algérie, occupée elle aussi, profitait de cette victoire sur le nazisme (à laquelle des légions de soldats algériens ont participé) pour demander sa propre libération. Si à Paris, Françaises et Français jetaient des fleurs sur le général de Gaulle et les soldats américains, en Algérie, les soldats français jetaient les Algériens du haut des falaises de Chabet El Akhra et tiraient dans la foule. Littéralement «le Corridor de l'Au-delà», ces gorges de Kherrata, grand défilé naturel, immense faille qui découpe la montagne, fil d'équilibriste au-dessus de grandioses parois vertigineuses, ont été le théâtre d'un grand massacre. C'est ici que le 8 mai 1945, militaires et civils français se sont prêté main forte pour jeter tous les Algériens qui manifestaient pour plus de liberté. D'où le nom de ces gorges profondes, où le lit de la rivière est à 100 mètres en dessous de la route qui relie Béjaïa, ville côtière à 270 kilomètres à l'est d'Alger, à Sétif, sur les Hauts Plateaux du Centre. Le «Corridor de l'Au-delà», en hommage à ces victimes civiles, jetées vivantes, et dont les râles d'agonie ont longtemps empêché de dormir les quelques villages perchés des environs. A Sétif et Guelma, toujours dans l'Est, les soldats français et les miliciens tiraient aveuglément sur la foule qui manifestait. Le bilan de cette effroyable journée s'élève à 45 000 morts. L'histoire retient qu'au moment où les peuples libérés du monstrueux cauchemar de la guerre et du nazisme s'adonnaient aux réjouissances légitimes que leur rapporte une libération inespérée, tandis qu'en Algérie même ceux qui redoutaient la victoire, se jetaient bruyamment dans la mêlée joyeuse pour célébrer hypocritement la victoire, il fut décrété par le colonialisme féroce, que le peuple algérien ne goutât pas les joies de la libération et ne connût pas la fierté de la victoire. Honte à eux ! Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.