Jazz - Le quartette a su réaliser une belle démonstration musicale essentiellement basée sur l'improvisation. Le quartette new-yorkais Ari Roland, composé d'Ari Roland à la contrebasse, Keith Balla à la percussion, Chris Byars au saxophone et Zaïd Nasser à l'alto saxophone, a clôturé, jeudi, sa tournée en Algérie en animant un master class de jazz au profit des élèves du conservatoire de Kouba. A cette occasion, la formation a animé un concert, proposant ainsi un bon son et un voyage dans l'univers extraordinaire du jazz. Il a donc revisité les classiques de l'âge d'or du jazz, ceux particulièrement des années 30 et 50. Un périple dans la New Orleans Jazz et d'autres styles ayant marqué cette génération, enchantant le public qui a eu droit à un répertoire plein de mélodies avec des rythmes riches en cadence. Le quartette a, en outre, adapté des standards de la musique algérienne aux accents propres aux jazz. C'est alors que les étudiants ont rejoint le groupe sur scène pour se mêler dans une ambiance de rencontre et de partage. La rencontre de deux cultures, le partage de la passion sur des improvisations et aussi l'échange d'expérience. Le tout s'est déroulé dans l'entente et la bonne humeur. Le groupe a interprété plusieurs morceaux, telles que la célèbre composition Summertim de George Gershwin. Et à la musique jazz, le quartette a revisité avec une imagination et une sensibilité spécialement jazzy le répertoire chaâbi, à savoir Ya errayeh de Dahmane El-Harrachi, conférant à celui-ci un swing et un tempo des plus entraînants. En somme, le quartette a su réaliser une belle démonstration musicale essentiellement basée sur l'improvisation, se distinguant ainsi à travers un jeu aussi bien de la prestance que de la consistance. C'était un jeu à la fois feutré et de vitalité, tantôt calme et subtile, tantôt rapide et bourré d'entrain. Autrement dit, c'est avec beaucoup de passion et d'énergie que le groupe new-yorkais a joué des compositions originales et des reprises de grands noms tels que Charlie Parker, Dizzy Gillespie et Billie Holiday. Le groupe a aussitôt conquis les cœurs des fans de la musique jazz, partageant ainsi le meilleur de la culture américaine, sa diversité et son adaptabilité à travers des démonstrations conjointes de musique algérienne. Notons que cette minitournée a été organisée à l'initiative de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger, en partenariat avec le ministère de la Culture – un programme inhérent à la coopération culturelle entre les deux pays. Cette tournée musicale du quartette s'est déroulée du 19 au 24 mai. Elle est passée par Sétif, Béjaïa avant d'arriver à Alger où le groupe a animé des concerts et des master class pour les étudiants des écoles régionales de musique et des conservatoires. Basé à New York et salué par la critique internationale, Ari Roland est une formation qui effectue de nombreuses tournées à travers le monde (Mali, Sénégal…) et dirige, par la même occasion des programmes internationaux rassemblant autour du jazz de jeunes musiciens d'horizons très divers et ce, pour encourager le respect et la compréhension réciproques entre les peuples du monde entier.
