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Bachir Hadj Ali
Poète engagé et militant convaincu
Publié dans Info Soir le 27 - 05 - 2012

Rencontre - L'œuvre de Bachir Hadj Ali, inspirée du patrimoine musical algérien et profondément marquée par la culture citadine, a été abordé, hier, lors d'une rencontre organisée à la fondation Casbah.
Lors de son intervention, Yamilé Haraoui-Ghebalou, universitaire, romancière et poétesse, a rappelé la nature de l'œuvre de Bachir Hadj Ali qui avait une profonde compréhension du terroir, soulignant que «les textes du poète étaient marqués par la culture populaire algéroise, traversée de part en part par le chaâbi».
«Cela fait de lui, et d'emblée, un poète typiquement citadin, puisqu'il a évolué dans un espace urbain, moderne, c'est donc un poète pétrie de culture proprement citadine», a-t-elle justifié.
Yamilé Haraoui-Ghebalou a, en outre, indiqué que «le poète s'inspirait également des autres influences culturelles, à savoir les musiques populaires étrangères telles que le jazz, le blues ou encore le reggae».
Et de dire : «Les textes de Bachir Hadj Ali sont marqués par des rythmes vivants en référence à ses influences musicales.» L'intervenante a, ensuite, dit que l'originalité des poèmes de Bachir Hadj Ali résidait dans cette pluralité, voire cet éclectisme de l'expression poétique. «Les poèmes de Bachir Hadj Ali dits en langue française, constituent une passerelle entre les différentes cultures», a-t-elle expliqué, et de poursuivre : «Ils traversent plusieurs espaces culturels», d'où son influence par les autres expressions musicales, comme le jazz, le blues ou encore le reggae. «L'intérêt du poète porté sur ce genre de musiques traduit manifestement son esprit d'ouverture et son besoin de conférer à ses poèmes une dimension universelle», a-t-elle fait savoir.
Autrement dit, Bachir Hadj Ali tient à s'inscrire dans l'universalité et ainsi devenir un poète moderne (une modernité toujours renouvelée), transcendant ainsi l'espace et le temps. Toutefois, le poète reste profondément – et viscéralement – attaché à sa culture d'origine. Il en affichait inconditionnellement son appartenance.
«Le poète reste en effet très fidèle à la mémoire de la Casbah, un lieu où différentes populations se sont mêlées en s'appropriant et en développant une culture inédite et riche», relève-t-elle. De son côté, Abdelkrim Meziani, vice-président de la fondation, a tenu à rappeler «le parcours politique» de Bachir Hadj Ali. «C'est un homme engagé», a déclaré Abdelkrim Meziani qui a soutenu le caractère universel du poète, et de poursuivre : «C'est un militant de la cause algérienne. Il a joué un rôle primordial dans la prise de conscience nationale qui a conduit le peuple algérien à se libérer.»
- Bachir Hadj Ali est né à la Casbah d'Alger le 10 décembre 1920. Il suit les cours de l'école coranique et de l'école française. Plus tard, il entre à l'Ecole normale d'instituteurs. Après sa démobilisation, il adhère en 1945 au Parti communiste algérien (PCA). En 1948 il devient rédacteur en chef du journal ‘Liberté', organe central du PCA, entre à son secrétariat en 1951 et est en 1953 condamné à deux ans de prison par les tribunaux coloniaux pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Il demeura dans la clandestinité durant toute la Guerre de Libération nationale. A l'indépendance, Bachir Hadj Ali est, auprès de Mouloud Mammeri, Jean Sénac, Mourad Bourboune, l'un des fondateurs de l'Union des écrivains algériens, dont il démissionne en 1963. En 1965, il crée avec la gauche du FLN, Hocine Zahouane et Mohammed Harbi, l'Organisation de la résistance populaire (ORP), à l'issue de cette création, il est arrêté. Libéré en 1968, Bachir Hadj Ali est assigné à résidence à Saïda puis à Aïn Sefra. Interdit de séjour dans les grandes villes algériennes, il ne regagne Alger qu'en 1974. Poète et essayiste, Bachir Hadj Ali, fondateur en 1966 du Parti de l'avant-garde socialiste (PAGS), mène, dès lors, une intense activité, interrompue à partir de 1980 par la perte progressive de la mémoire. Il meurt à Alger le 8 mai 1991.


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