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La chronique de Abdelhakim Meziani
Bachir Hadj Ali et son rêve de fiancées délivrées des transactions secrètes (2/2)
Publié dans Liberté le 26 - 05 - 2012

C'est donc à juste titre que la Fondation Casbah organise, aujourd'hui, un hommage appuyé à Bachir Hadj Ali. Une sorte de reconnaissance à celui qui sut, en tant que poète engagé jusqu'à la dernière rime, léguer mieux que quiconque des témoignages portés par un serment de la plus haute dignité. Des témoignages qui esquissent les contours de la cité à laquelle il a toujours rêvé où le sens de l'équité et l'idéal démocratique seraient le socle de sa transformation plurielle. Ce n'est donc pas sans raison si, pour les besoins de cet hommage, mon amie Nagget Khadda m'a recommandé de faire appel à Yamilé Ghebalou. A fortiori lorsque cette universitaire est appelée à mettre l'accent sur le fait que l'écriture poétique de Bachir Hadj Ali ait su saisir l'importance de l'espace citadin, lié intrinsèquement à la modernité à laquelle l'Algérie se confronte encore de nos jours : “Mais loin de toutes dichotomies, le poète en a fait l'espace fondateur d'un point de vue nouveau, à partir duquel, et grâce aux déploiements de rythmes fondés d'abord sur la touchia et le tasyih puis en regard avec le jazz et le blues, l'Algérie est reconsidérée et introduite dans un vaste espace de dialogues et d'échanges, de reformulations et de créations qui lui donnent le visage d'un pays rêvé, à faire et à refaire, à interroger et à enrichir sans cesse dans une construction fondée sur l'espoir, la liberté, épousant le rythme même de la vie, qui est risque et ouverture.” L'histoire d'une ville, d'un pays, d'un peuple n'a de raison d'être que par rapport aux traces successives qu'ont pu laisser ceux qui l'ont traversée. L'hommage de la Casbah à son barde constitue pour votre chroniqueur du samedi l'occasion rêvée de mettre en relief le sens de l'objectivité et de la mesure d'un être attachant qui n'avait ménagé aucun effort pour la promotion plurielle du patrimoine matériel et immatériel de son pays. Bachir Hadj Ali faisait partie de ceux qui, à la fois formés et formateurs dans une structure mentale et une langue qui leur étaient étrangères, surent dans une habile et harmonieuse composition y associer leur propre mode de pensée et la désespérance du quotidien d'une société bafouée par le système colonial. À l'image des baliseurs du désert, sempiternelles victimes de la conspiration du silence, il contribua ainsi à marquer la partition musicale proposée d'une note particulière, la sienne, et parvint de la sorte, les yeux tournés vers la pensée universelle, à apporter à plusieurs générations de l'indépendance le goût du savoir, le besoin sans cesse croissant de le prendre là où il se trouve, comme la nécessité de le digérer pour avoir à créer un espace autre, seul à même de conduire leur soif de reconnaissance identitaire. Bien loin des thèses dogmatiques réductrices, cet ancien responsable du Parti communiste algérien avait su mieux que quiconque défendre l'art musical algérien à un moment pourtant où l'Algérie menait une guerre intense contre la caste coloniale. À la question de savoir “Jugera-t-on inopportun d'écrire sur notre musique parce que nous sommes dans le feu de la guerre patriotique ?”, il répondra sans la moindre hésitation que ce serait oublier que l'un des enjeux de cette guerre est la sauvegarde de notre patrimoine culturel. Pour l'auteur de L'Arbitraire, chaque fois qu'un chanteur vocalise un prélude à Radio-Algérie, il détruit le slogan mensonger “Algérie française” de cette même radio. Chaque fois qu'un berger kabyle ou un gassab tire de son instrument un air joyeux ou triste, que des patriotes entonnent une marche, qu'un orchestre joue une qasida maghrébine, qu'un muezzin lance, du haut d'un minaret, un appel à la prière sur un accord andalou, c'est une part du caractère national algérien qui se dévoile, “c'est l'âme collective de notre patrie qui vit, rit, pleure ou se révolte. C'est un coup asséné à la thèse de l'Algérie ‘néant avant 1830', c'est aussi un moyen de s'exprimer, pour la Résistance.”
A. M.
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