Le Conseil de la nation participe en Suisse à la 6e Conférence des présidents de parlement    Téléphonie mobile: Djezzy investit 10,6 milliards de DA au 2e trimestre    Signature d'un protocole de coopération entre le ministère de la Justice et la COSOB    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'aloudit à 59.921 martyrs et 145.233 blessés    Lutte contre la contrefaçon et le piratage: signature d'une convention entre la DGSN et l'ONDA    Hidaoui reçoit la directrice de la Division femmes, genre et jeunesse de la Commission de l'UA    Karaté/Championnats d'Afrique : l'Algérie termine avec 12 médailles, dont 2 en or    Jeux scolaires Africains (Algérie 2025) : Echos des Jeux    Le président de la République préside la cérémonie de distinction des lauréats du Baccalauréat et du BEM    Persistance de la vague de chaleur sur plusieurs wilayas du pays jusqu'à mardi    Secousse tellurique de magnitude 3 degrés à Bejaïa    Economie de la connaissance : Ouadah met en avant à Shanghai les efforts de l'Algérie en matière de numérisation et d'IA    Agression sioniste: tout le monde a faim à Ghaza    Foot/ CHAN-2024 (décalé à 2025): deux séances d'entraînement de plus pour la sélection nationale à Sidi Moussa    Le ministre de la Justice reçoit le président du HCI    Hidaoui souligne l'importance d'encourager les jeunes dans le domaine des médias numériques    CAN féminine 2025 Le Nigeria remporte son dixième titre    L'international suédois Viktor Gyökeres s'engage avec Arsenal    Les souscripteurs fixés depuis hier dimanche    Analyse des positions géopolitiques    Des soldats sionistes prennent le contrôle du bateau transportant de l'aide humanitaire aux Ghazaouis    Les inscriptions sont lancées    Pour des raisons sécuritaires et économiques, l'Algérie doit repenser son système d'information    Alger, carrefour stratégique du commerce intra-africain    Keltoum, la doyenne de l'interprétation féminine    Haut conseiller du président américain: les Etats-Unis d'Amérique attachent une grande importance à leurs relations avec l'Algérie    Le président de la République reçoit l'ambassadeur de la République tunisienne en Algérie    Oran: clôture du Festival local de la musique et de la chanson oranaises    Attention à la noyade !    Plus de 18 kg de cocaïne et 5,3 milliards de centimes saisis par le SRLCO    Dans les pas de Fernando Pessoa…    1.700 athlètes attendus en Algérie pour la 1ère édition    Contact perdu avec le navire Handala transportant de l'aide humanitaire    Célébration en musique du 185e anniversaire de la naissance de Tchaïkovski    Mohamed Meziane installe le nouveau secrétaire général du ministère    Sur la voie de la fidélité    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Théâtre
«Le Suicidé»
Publié dans Info Soir le 30 - 04 - 2004

Indifférence Quand on n?a plus rien, quand la société vous rejette et vous méprise parce que vous n?avez plus rien, que reste-t-il à faire ?
Le Théâtre national algérien, Mahieddine-Bachtarzi, semble, depuis quelque temps, avoir renoué avec le répertoire théâtral universel.
Après El badla el-baïdha (le costume blanc) de Ray Bradbary, et Ezzaïr (le visiteur) de Vladine Dazorsev, la direction de la programmation du TNA a présenté, hier, mercredi, la générale du Suicidé, une pièce de Nicolaï Erdman, adaptée et mise en scène par Malek Laggoun.
La pièce, en cinq actes, raconte Salim, le personnage central de la pièce qui, sans travail depuis une année et de ce fait à la charge de la société, tel un fardeau encombrant, se trouve exclu et marginalisé par ses proches.
Ceci l?amène à vivre un véritable calvaire, à la limite de l?enfer.
Une nuit, alors qu?il n?arrivait pas à trouver le sommeil, Salim prétexte la faim et réveille sa femme.
Jaillie alors entre le couple une forte dispute. Furieux, Salim quitte précipitamment la chambre et disparaît.
Inquiète, Meriem, sa femme, croit que Salim va commettre l?irréparable : le suicide. Désemparée, elle réveille ses voisins, et leur fait part des intentions de son époux.
Ces derniers tentent de le dissuader ; toutefois, Salim, voyant l?intérêt soudain que lui porte son entourage, leur emboîte le pas et entre dans l?idée du suicide non pas par désespoir mais afin de retrouver une légitimité et une fonction sociale.
Le suicidé est une pièce qui met en avant l?intérêt de l?individu d?exister en tant que tel, d?exister en tant que sujet à part entière dans une société et dans un environnement social.
La pièce révèle également à quel point les gens se montrent indifférents, irrespectueux envers ceux qui, une fois qu?ils n?ont rien à donner, à produire, se révèlent insignifiants aux yeux de la société qui, impitoyable, ne cesse de les diminuer, de les réduire à une entité inexistante, et de ne pas les juger à leur juste valeur. La pièce, qui offre au public un jeu scénique attachant, est d?une telle intensité intellectuelle,voire philosophique, qu?elle nous invite à réfléchir sur nous-mêmes, et nous fait interroger sur les relations que l?on peut avoir avec autrui.
La pièce, à caractère universel, véhicule minutieusement une pensée, une philosophie, une réflexion capable de nous interpeller, d?interpeller notre conscience, et de répondre à nos questionnements. Elle est un miroir.
Chacun des personnages illustre ce regard que l?on porte sur soi, et cette attitude que l?on affiche envers l?autre. Chacun des personnages incarne cette réalité par laquelle on se définit et qui nous lie à nous-mêmes.
Cette réalité se traduit par le rejet de son prochain, jusqu?à ne pas le faire exister dans notre conscience seulement parce qu?il ne répond plus au modèle que la collectivité a pensé et imposé à chacun.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.