Malaise - L'actuel président de l'association du club hippique de la Mitidja Blida (CHM Blida) ne fait plus l'unanimité au sein de l'association. Les membres exigent tout simplement son départ. Les membres fondateurs de l'association dénoncent «les prises de décisions unilatérales ainsi que la gestion catastrophique découlant de la dictature imposée par Abdelhalim Kadri». Ils n'ont pas été du tout avares en critiques envers un président «autoritaire» qui «gère le club hippique d'une main de fer». Ces comportements ont donné lieu à un bras de fer qui risque de nuire à l'un des plus prestigieux clubs hippiques d'Algérie. «Sur le plan de l'infrastructure, nous nous réjouissons d'avoir l'un des meilleurs clubs équestres d'Algérie. Franchement, il ne manque de rien. Tout y est. Grâce aux 34 millions de dinars octroyés par le Comité olympique à l'occasion des Jeux africains de 2007, tout a été refait à neuf, y compris les écuries rénovées selon les normes internationales. Cependant, cette même infrastructure, avec toutes ces richesses, ne profite malheureusement qu'à ceux qui y viennent qui pour un footing, qui pour prendre de l'air en solo ou en famille, d'autant plus que c'est le seul espace vert dont dispose la ville de Blida pour l'heure», a-t-on indiqué d'emblée. «Pour ses enfants, par contre, c'est le calvaire au quotidien. A commencer par les nombreuses désertions d'anciens cavaliers qui, jusqu'à un passé récent, montaient tous ici. Ces cavaliers, qui font le bonheur d'autres clubs équestres un peu partout en Algérie, ne pouvaient plus tenir», a déploré l'un des membres rencontré au siège de l'association sise dans l'enceinte du club hippique à Blida. Cherchant à aller toujours de l'avant dans leur passion de monter à cheval, ces cavaliers ont, selon ses dires, «opté pour un exode massif». Une situation qu'il juge logique puisque «ce même club a perdu, dans le fond, sa vocation initiale». «Il est vrai qu'il possède certains chevaux, mais les résultats sont inexistants. Par ailleurs, il n' y a pas de suivi sur le plan technique en l'absence d'un vrai moniteur pouvant leur prodiguer conseils et enseignements nécessaires», a-t-il ajouté. La liste des doléances des membres de l'association du CHM Blida est encore longue. A cet effet, ils n'ont pas manqué de souligner l'inexistence du cheptel équin. «Les trois chevaux qui prennent part aux différents rendez-vous organisés ici et là appartiennent à de tierces personnes. Autrement dit, si jamais ces propriétaires décident un jour de retirer leurs chevaux, le club n'aura plus de raisons d'exister», dit-on encore. Le problème majeur, soutient un autre cavalier, membre de l'assemblée générale, se pose au niveau de l'administration interne du club. «Il existe des moniteurs qualifiés et aussi des cavaliers hors-pair, mais la réglementation régissant le club, sous la responsabilité de l'actuel président, ne leur permet pas de prendre part à une quelconque compétition», a-t-il relevé dans ce cadre. Des textes, inventés, selon lui, de toutes pièces, n'encouragent ni les cavaliers à venir s'inscrire ni encore moins les propriétaires à ramener leurs montures. «Tout simplement parce que les gens qui gèrent à leur manière le club équestre de Blida ne permettent pas, pour des raisons obscures, à ces adeptes de chevaux de pratiquer leur passion dans de bonnes conditions», a-t-il déploré.