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Histoires vraies
La bombe (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 06 - 06 - 2012

Résumé de la 3e partie - La rue étant bloquée, les agresseurs se débarrassent de Ruyter en le jetant sur le trottoir. La bombe est toujours à son poignet...
De Ruyter est resté là sur le trottoir. Il lui semble entendre le mécanisme d'horlogerie de la boîte infernale attachée à son poignet par les menottes. Il ne sait plus combien il lui reste de minutes à vivre. Tout a été si vite et si lentement. Six ? huit minutes ? Peut-être moins.
Il hurle :
— Au secours ! Aidez-moi ! Au secours !
Les ouvriers du chantier mettent un moment à comprendre ce qui se passe. L'agent de change crie de plus en plus fort.
— Vite, aidez-moi ! Vite !
Deux ouvriers se décident à s'approcher. Ils ne courent pas vraiment. Ils viennent d'un pas rapide. Sans plus. Mais De Ruyter commet l'erreur de sa vie. Il crie, sans réfléchir :
— J'ai une bombe attachée au poignet, vite ça va exploser.
Du coup les deux ouvriers qui arrivaient pleins de bonne volonté stoppent net.
— Quoi ? Qu'est-ce que vous dites ? Une bombe ? Ça va exploser ?
De Ruyter, qui a des larmes dans la voix, supplie :
— Si vous avez des pinces coupantes pour couper la chaîne. Vite.
Des pinces coupantes, oui, ils doivent bien avoir ça quelque part dans la boîte à outils, mais il faut revenir sur ses pas, chercher. L'un des ouvriers, réaliste, demande :
— Dans combien de temps elle doit exploser votre bombe ?
— Je n'en sais rien. Dans un quart d'heure, dans dix minutes.
De Ruyter n'en sait strictement rien. Il réfléchit aux idées les plus folles :
«Si je tiens la boîte à bout de bras, peut-être que j'arriverai à m'en sortir. Je perdrai sans doute mon bras mais je sauverai ma peau.»
Et le tic-tac de cette mécanique monstrueuse continue. De Ruyter hurle encore :
— Vite, aidez-moi ! Je vais exploser.
Soudain, malgré sa panique, il prend conscience de la présence, tout près de lui, d'un lampadaire. Alors, sans réfléchir, fichu pour fichu, il fait un moulinet : la boîte d'acier tourne follement autour de la chaîne qui la relie à lui et s'abat sur le lampadaire.
Une douleur fulgurante remonte du poignet à l'épaule de l'agent de change. A nouveau, il balance le bras, la chaîne et la bombe et, à nouveau, il frappe la bombe. Le choc résonne sinistrement dans la nuit. Une fois, deux fois, trois fois. Machinalement, l'agent de change jette un regard sur son bracelet-montre. Il reste incrédule : le temps que les bandits lui ont donné est largement dépassé. Il devrait être mort depuis longtemps.
«Ou alors ce n'était pas une vraie bombe. Ou bien je suis devenu fou.»
La police arrive et on délivre l'agent de change.
— Vous avez bien failli y rester. C'était bien une bombe que ces salauds vous avaient attachée au poignet. Un truc artisanal fabriqué par un spécialiste mais très efficace. Normalement vous auriez dû sauter avec. Mais vous avez eu un réflexe qui vous a sauvé la vie. En frappant la bombe comme un fou, vous avez eu la chance de bloquer le mécanisme d'horlogerie.
Le soir même, mal remis de ses émotions, Gustave De Ruyter procède à la distribution des précieux écrins prévus pour chaque membre de la famille. La bague d'opale et de diamants est toujours là. Comment est-elle encore en sa possession ? Mystère ! Ou plutôt miracle, double miracle de Noël.


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