Retrouvailles n La diva de la chanson arabe, Fella Ababsa, plus connue sur la scène artistique sous le nom de Fulla El-Djazaïria, jouit d'une renommée incontestée sur la scène arabe. Après avoir donné un premier concert, le 31 octobre, à la salle El-Mougar et ce, à l'initiative de l'Office national de la culture et de l'information (Onci), dans le cadre de la célébration du 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre, Fella Ababsa s'apprête à entamer une tournée artistique à travers le pays avec l'Onci. «J'espère que ce sera une belle année pour moi. C'est vrai que la scène algérienne me manque beaucoup, et pas seulement à Alger, mais dans toutes les régions», nous dira l'artiste, fille du grand chanteur de style bédouin Abdelhamid Ababsa, qui a été un artiste algérien accompli, à la fois poète, chanteur et musicien. Fella Ababsa, plus connue sur la scène artistique sous le nom de Fulla El-Djazaïria, annonce, par ailleurs, qu'elle sera bientôt en studio pour préparer un best-off de ses chansons, algériennes et orientales, ainsi qu'un nouvel album 100 % algérien dont elle a écrit et composé la majorité des titres aux côtés d'autres paroliers et compositeurs tels que Kouider Bouziane et Selma Angar. «Je suis là en Algérie et j'essaye toujours de vous préparer des nouveautés. Nous avons besoin de retourner à nos sources à travers les chansons du patrimoine musical algérien dans toute sa richesse et sa diversité», dit-elle. Installée à Alger depuis plus de huit années après une longue période vécue au Liban où elle s'est lancée dans une prestigieuse carrière artistique, Fulla El-Djazaïria se demande pourquoi, aujourd'hui, son nom n'est que rarement inscrit dans les programmes culturels algériens notamment lors des célébrations des grands événements nationaux. Elle regrette de ne pas être très sollicitée par les opérateurs de la scène artistique algérienne et dit ne pas en comprendre les raisons. «Je ne sais pas ce qui s'est passé. Il y a eu une cassure entre les organisateurs d'événements culturels en Algérie et moi. Ces mêmes organisateurs font comme si je ne vivais pas là, pourtant cela fait plus de huit ans que je suis ici. Enfin, je suis très contente aujourd'hui de reprendre mes activités artistiques chez moi», dit-elle. Fulla El-Djazaïria, qui a commencé sa carrière très jeune, puisqu'à 15 ans elle montait déjà sur scène et commençait même à se faire un nom et à s'imposer sur la scène musicale algérienne, jouit d'une renommée incontestée sur la scène arabe. Très populaire dans les pays arabes, elle est aussi appréciée qu'aimée en Algérie, son pays auquel elle affiche un attachement viscéral. D'ailleurs, elle ne rate jamais une occasion pour exprimer son attachement au patrimoine culturel algérien et l'amour qu'elle porte à ses admirateurs sur l'ensemble du territoire national. Ce public – toujours enchanté par sa prestance et envoûté par sa belle voix – qui lui permet à chaque fois de renouer avec la scène.