Choix - Quoi qu'on dise, bon nombre d'Algériens, préfèrent assister au passage de 2012 à 2013 en famille. Pour ce faire : la bûche est incontournable. La bûche, ce gâteau incontournable du jour de l'an, n'a rien perdu de son charme. Bien au contraire, elle continue toujours de séduire. Pour preuve, la plupart des vitrines des pâtisseries d'Alger sont garnies de différents choix de bûches. Pour certains gérants de ces boulangeries-pâtisseries, «il est difficile de cerner le nombre de pièces vendues», mais ce qui est certain «c'est qu'il arrive parfois de ne plus pouvoir répondre favorablement à la demande grandissante». S'agissant des prix, ils sont pour le moins abordables. Ils oscillent entre 600 et 2 000 DA. «Ce prix est fixé selon les matières premières utilisées», a expliqué un pâtissier sis non loin de la place Audin à Alger. Pour lui, l'heure n'est pas seulement à la fête mais aussi «à l'arrondissement des chiffres d'affaires». Notre gérant pâtissier n'a cependant pas manqué de signaler au passage que les ventes de la bûche ne sont plus les mêmes depuis les cinq dernières années. «Je ne dirais pas que ce gâteau roi des fêtes de fin d'année est menacé de disparition, mais avouons qu'il y a eu une régression au niveau de la demande par rapport aux années précédentes», a-t-il relevé. Nous ne quitterons pas la place Maurice-Audin avant d'interroger certains clients. L'heure n'est pas encore à l'achat certes, mais notre gérant pâtissier nous a affirmé que bon nombre de clients «venaient pour des commandes». Quelques-uns se pointent. Sollicitée, Zakia, qui habite la rue Didouche-Mourad, est affirmative. «Tout à fait, je suis là, pour passer commande pour l'achat de deux bûches pour les fêtes de fin d'année. C'est ancré dans les mœurs de la famille et ce n'est pas aujourd'hui que je vais y renoncer. Dans mon enfance, c'était mon père qui le faisait pour nous. Maintenant mariée, c'est moi qui le fais et cela n'a rien à voir avec la religion comme le sous-entendent certains. Nous ne fêtons pas Noël mais le passage d'une année à une autre et ce n'est nullement ma faute si l'on ne comprend pas cela», nous-dit-elle. Son amie et voisine, Hakima, est du même avis : «Je ne sais pas pourquoi nous sommes tant compliqués dans notre pays. Nous faisons un drame de tout même quand nous traversons la rue, une bûche dans les mains. Il est peut-être temps de se préoccuper de choses plus importantes et d'apprendre à respecter la liberté des autres», s'est-elle interrogée. Nous continuons notre balade à travers la capitale, non pour dénicher le meilleur magasin pour bûches, mais dans l'espoir de trouver une carte de vœux. «Une carte de vœux ? Il faut peut-être aller voir du côté des imprimeries. Chez nous, on ne les vend plus et ne vous fatiguez pas à aller ailleurs», nous a répondu un buraliste du square Port-Saïd. «Tout a évolué, les vœux de fin d'année aussi. Depuis l'avènement de la téléphonie mobile et de l'Internet, un SMS ou un mail suffisent pour souhaiter BONNE ANNEE A TOUS ».