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Histoires vraies
Le fils du juge s?est évadé (2e partie)
Publié dans Info Soir le 20 - 05 - 2004

Résumé de la 1re partie Paul Varenne est en vacances sur la côte d?Azur. En descendant de sa chambre d?hôtel, il est interpellé par des gendarmes qui l?arrêtent pour «profits illicites» pendant la guerre.
Il n?a repris la direction de sa petite entreprise, en sommeil depuis le début de la guerre, que depuis quelques mois. C?est son père, qui a exercé pendant trente-trois ans les fonctions de juge de paix dans un canton des Hautes-Alpes, qui vient de lui payer ses vacances ! Non mais, est-ce que les gendarmes imaginent la tête de son père, juge de paix, qui a pris sa retraite après avoir obtenu l?honorariat, si on lui mettait sous les yeux un papier pareil ? Ils n?ont donc pas honte, ces gendarmes, d?oser présenter une condamnation aussi monstrueuse ? De l?arrêter en vertu d?un jugement qui ne lui a jamais été signifié ? Emanant d?une juridiction dont il ignore même l?existence ? Pour des faits qui n?ont jamais été portés à sa connaissance et dont il n?a jamais été appelé à se justifier ? Alors quoi, il aurait fait la guerre pour ça ! Le pauvre Paul Varenne est hirsute, en sueur, et malgré sa volonté de rester calme, il s?est mis à hurler. Sa véhémence ébranle la gendarmerie tout entière. «Allons, allons, du calme, dit le brigadier. Nous allons téléphoner à l?arrondissement.» Le numéro de «l?arrondissement» n?est pas libre. Enfin il est libre, mais le chef n?est pas là. Finalement, la communication n?est établie avec le capitaine que vers deux heures de l?après-midi. Communication inutile d?ailleurs, car le capitaine n?en sait pas plus que ses subordonnés. Ce qu?il sait, c?est qu?il y a contrainte par corps et que les gendarmes au Trayas doivent l?exécuter, à moins que le condamné ne paie quarante millions.
«Bien, dit le brigadier, qui raccroche.
? Non mais, soyez raisonnable, supplie Paul Varenne. Où voulez-vous que je trouve quarante millions ?
? Sûr qu?on ne les trouve pas dans les lavabos, reconnaît le petit gendarme aux yeux bleus d?enfant.
? Et si nous téléphonions à la perception ? propose le brigadier.
? D?accord, bien sûr !»
Cette fois, Paul Varenne croit nécessaire d?appeler lui-même le percepteur? Il compose le numéro d?une main tremblante, tandis que le brigadier saisit l?écouteur.
«Oui, oui, affaire Varenne, dit le percepteur. J?ai le dossier. Voilà, vous devez au Trésor? quarante millions.»
Un petit silence, le temps pour Paul Varenne d?avaler sa salive. Le percepteur continue : «Remarquez, je puis lever la contrainte par corps si vous-même ou quelqu?un en votre nom verse immédiatement un million. Vous voyez que nous sommes compréhensifs.»
Le percepteur s?est exprimé sans ironie, d?une voix calme. Aussi est-il surpris d?entendre Varenne hurler dans le téléphone qu?il ne lui doit rien, ni un million, ni même cent mille, ni même un franc !
«Voulez-vous me dire, monsieur le percepteur, ce qui m?est reproché et comment il se fait qu?on ait pu me condamner sans m?entendre ?»
C?est au tour du percepteur d?être bouleversé d?indignation.
«Quoi? Qu?est-ce que vous me demandez là ? Il ne manquerait plus que ça ! Ce serait trop facile.
? Comment trop facile ?
? Eh bien, oui ! Ce serait trop facile de vous défendre si le dossier vous était communiqué ! Payez d?abord, vous discuterez ensuite.»
Outre que la conclusion du percepteur ne permet guère la conversation, le malheureux Paul Varenne, au comble de l?indignation, n?est plus en mesure de la poursuivre. Il raccroche avec une telle violence que le brigadier craint pour son téléphone. Mais il ne dit rien, baisse la tête et tous les gendarmes en même temps que lui. (à suivre...)


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