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Ainsi va la vie
Les élucubrations de Douja (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 30 - 03 - 2013

Résumé de la 4e partie - Au domicile mortuaire, Yasmina est réveillée par sa mère qui, terrifiée, soutient avoir vu le mort bouger les pieds.
Mais Douja est sûre d'elle. Ainsi, elle garde son voile plié sur ses genoux, ses chaussures plates à portée de main, prête à s'enfuir à la moindre alerte.
— Nous devrions avertir La Zbida, dit-elle, en fronçant les sourcils.
— Mais tu es folle ! Que vont-ils penser de toi ?
Et elle lui dit d'un ton ferme :
— Maintenant, arrête de dire des bêtises, les gens vont dire que tu as perdu la raison ! Brahim a bougé !! Peuh !
Et elles se taisent toutes les deux. Toutes les femmes, cédant à la fatigue, somnolent et se réveillent de temps à autre. Seules les voix des tolba en litanies ininterrompues, emplissent la maison et les alentours.
Et, brusquement, des cris s'élèvent, venant de la pièce où est étendu le corps du défunt.
— Aou nad ! Aou nad !
Les femmes se réveillent, hurlent à leur tour, la débandade est indescriptible. Tous veulent sortir en même temps par l'étroite porte d'entrée. La maison s'emplit de hurlements.
Yasmina jette un coup d'œil dans la chambre mortuaire, et elle voit, horrifié, le mort, emprisonné dans son linceul, en position assise !
Elle se lance contre les fuyards, tentant de se frayer un chemin... Les tolba, après un mouvement de panique, reviennent vers «le mort» en criant «Allah Akbar ! Allah Akbar !» et récitent des versets à voix haute.
Et ce dernier dit :
— Ouvrez-moi ! Ouvrez-
moi ! Pour l'amour de Dieu !
Les hommes se précipitent, honteux de leur frayeur.
Peu à peu, les gens reviennent. Seules les femmes restent à l'extérieur.
— C'est un miracle, crie La Zbida. Un miracle, mes frères ! Brahim est vivant ! Et elle pousse un youyou sonore.
— Il n'était que dans le coma ! dit un des tolba, on apporte à Brahim un verre d'eau, puis du lait chaud.
Les hommes l'habillent, sans qu'il cesse de pleurer et de balbutier :
— El-hamdou lillah, vous avez failli m'enterrer vivant ! el hamdou lillah ! Merci, mon Dieu !
Je vous entendais, mais je ne pouvais ni parler ni bouger.
Et les hommes racontent des histoires de morts qui se sont réveillés.
— Mais nous croyions que c'étaient des histoires pour faire peur ! Soubhane Allah.
Et alors, Yasmina, au bout d'un moment, toute honte bue, pénètre dans la pièce où sont les hommes, recouverte de son voile et leur dit :
— Mes frères, aidez-moi à trouver ma pauvre mère, cela fait plus d'une heure que je la cherche, elle n'est nulle part !
Et on se lance à la recherche de la vieille femme...
Ce n'est qu'à l'aube qu'on la retrouve, recroquevillée dans le lit d'une rivière à sec, dans un tas de buisson, à demi-folle de peur.
Quand, après un long moment, elle est calmée et réconfortée, assise près de Brahim, car on a dû lui prouver qu'il était bien vivant, et que ce n'était pas un fantôme, elle reprend de sa voix haute, en se tournant vers sa fille :
— Tu vois, je t'avais bien dit qu'il avait bougé, mais tu ne me crois jamais !


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