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Ainsi va la vie
Les élucubrations de Douja (3e partie)
Publié dans Info Soir le 27 - 03 - 2013

Résumé de la 2e partie - Sur leur chemin, Yasmina et Douja sont accostées par un couple de mendiants en haillons. Yasmina leur donne une partie de la nourriture destinée à la maison de Brahim.
Arrête, malheureuse ! crie Douja. Tu es folle ? Khobz eddar pour des mendiants ! Ils ne le connaissent même pas et ne savent pas le manger !
— Sadaqa ala ami Brahim ! rétorque sa fille...
Les mendiants veulent lui baiser la main, mais elle leur dit :
— Non, non ! Mangez donc ! Que Dieu vous aide dans votre mehna.
Elles continuent leur chemin, et Douja lui dit d'un air plein d'amertume :
— Pourquoi ne m'as-tu pas laissé un morceau de khobz eddar pour mon dîner ? Ton couffin était bien recouvert ! Ah ! les mendiants sont mieux que moi ! Ma propre fille !
Yasmina, habituée aux jérémiades de sa mère, ne répond pas.
Au bout d'un moment, après avoir monté une route rocailleuse, bordée de maisons aux tuiles rouges, elles arrivent enfin à la porte de Zbida.
— Quelle maison ! s'exclama Douja ! Regarde comme elle est grande ! Comme Zbida a de la chance ! Elle a des hommes ! Pauvre de moi, je devrais pleurer sur mon destin ! Une villageoise !
— Tais-toi ! lui intime sa fille, ils vont t'entendre ! Des pleurs de femmes les accueillent à l'entrée et elles prennent place dans un coin de la pièce, après avoir salué d'un geste de la main la multitude de femmes en voile noir assises sur des tapis autour du défunt, allongé au milieu de la pièce. Un petit poignard est posé sur son abdomen, pour éloigner les mauvais génies.
La vieille Zbida s'approche d'elles et les embrasse, en fondant en larmes.
— La Douja ! Tu vois ce terrible malheur ! Brahim est parti ! Sans nous faire aucune recommandation !
— Y a ghabni ! La Zbida ! Ya ghabni ! Ce pauvre frère Brahim ! cet homme de bien ! C'était un ange ! Il n'a jamais fait de mal dans sa vie ! Ya ghabni, ce sont les meilleurs qui partent !
Et Douja se frappe la poitrine d'un air désespéré. Yasmina qui a remonté sa voilette au-dessus de son front, pleure à chaudes larmes... Et une vieille, probablement la sœur de Brahim, se met à faire les éloges du mort à haute voix. Chacune de ses phrases est ponctuée par les sanglots des autres femmes.
Douja se frotte les yeux avec son mouchoir, pour faire jaillir quelques larmes...
Puis, elle se tourne vers Zbida qui s'est assise près de son ancienne amie et lui glisse :
— Vous allez l'enterrer aujourd'hui ?
— Non, demain après la prière du dohr... Cette nuit, les tolba vont venir pour réciter Le Coran... Pauvre Brahim !
Ses fils sont désespérés ! Si tu les voyais La Douja, surtout Hocine, le dernier, il n'a que seize ans !
Ya ghabni ! que Dieu soit avec vous !...
Vers seize heures, quand les pleurs ont cessé, Douja donne un léger coup de coude à Yasmina occupée à discuter avec ses voisines, et lui dit :
— Yasmina, il est temps de partir ! Fiha baraka ! (A suivre...)


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