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Musique diwan
De l'héritage à la fusion
Publié dans Info Soir le 17 - 08 - 2013

Débat - Cela fait une décennie que le diwan ou gnawi se popularise. Sur le plan médiatique, il fait parler de lui à travers notamment de jeunes formations musicales.
Hérité d'une culture populaire ancestrale, ce genre musical – il s'agit d'un ensemble de chants et de danses d'esclaves subsahariens affranchis et islamisés, pratiqués pour exprimer leur douleur, leur déracinement et leur nostalgie pour la terre natale – s'est imposé sur la scène musicale algérienne comme un genre à part entière.
Il s'attire en conséquence les faveurs d'un public de connaisseurs, jeunes pour la plupart et de plus en plus exigeants.
Ce que l'on croyait être aux débuts des années 2000 un simple phénomène de mode s'est révélé, au fil des ans, un genre musical inscrit dans la durée et suscitant un engouement de plus en plus grand dans le public.
L'on assiste alors face à cet intérêt pour cette musique, à un foisonnement extraordinaire de formations musicales qui tentent, tant bien que mal, à perpétuer la tradition du diwan sur toutes les scènes locales. Les groupes, qui se sont essayés au diwan après des voyages initiatiques dans la région de la Saoura, cherchent dans un esprit d'innovation à s'imposer comme tels dans le paysage musical algérien.
Pour cela, chacun va faire preuve d'imagination en combinant les sonorités diwan avec des sons modernes ou autres styles et influences et ce, afin de donner à ce genre musical, qui est un legs patrimonial puisé dans l'ancestralité, un souffle nouveau. Dans un style ancré dans le terroir, ces groupes pleins d'entrain et d'imagination s'emploient, chacun à sa manière, notamment selon son inspiration, à retoucher cette musique pour la rendre accessible à un large public, de plus en plus demandeur.
Le travail se fait de façon subtile, donnant ainsi à cette musique une dimension festive capable d'emporter l'adhésion du public, grâce à d'habiles arrangements musicaux et à l'introduction d'instruments qui parlent à la jeunesse. L'on parle aussitôt de diwan-fusion. A ce propos, la fusion entre la musique diwan et d'autres styles musicaux fait l'objet de débat entre puristes du style et adeptes du métissage musical. Les uns voient dans la fusion un danger pour l'authenticité et la sauvegarde du patrimoine musical et culturel du diwan, les autres considèrent que la fusion est un phénomène, voire un processus naturel dans la vie des musiques et un facteur bénéfique pour la promotion du genre. Cela lui permet de se propulser sur la scène internationale et l'inscrire dans quelque chose d'universel. C'est alors que maâlem Youssef, leader du groupe Noudjoum diwane de Sidi Bel Abbes, estime : «Cette expression musicale est un patrimoine. Elle constitue une source d'inspiration et de fidélité au legs des anciens. Le diwan n'a réussi à se transmettre oralement d'une génération à une autre que grâce à sa préservation jalouse et à sa reproduction fidèle.» Quant à Yousri Tamrabet, musicien, joueur de gumbri et de karkabous, il déclare qu'il faut protéger le diwan et le préserver, en le classant au patrimoine immatériel. «Après cela, la fusion n'aura aucun effet néfaste sur le diwan traditionnel, car la fusion est pratiquement une obligation de la scène», dit-il.
Celui qui estime qu'il faut laisser libre cours à la créativité artistique estime : «La fusion doit se faire raisonnablement en respectant le thème du diwan et elle ne peut se faire sans une réelle maîtrise du diwan et des autres styles musicaux utilisés dans le métissage.»
De son côté, Maâlem Hakem, leader du groupe Gnaoui el-Ouaha de Béchar, atteste que «la fusion ne peut être que bénéfique pour le diwan, parce que cela permet d'internationaliser ce style musical et d'en faire une référence».
En d'autres termes, il faut s'essayer à des expériences de métissage musical tant que le diwan ne perd pas de son authenticité. Celui-ci doit être perçu comme une façon de se démarquer et de s'imposer sur la scène mondiale par son identité culturelle et son entité historique.
Cela dit, pour réussir une fusion, il est indispensable d'avoir du respect pour cette pratique musicale et pour le contexte historique dans lequel est né le diwan.


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