Ouverture de la conférence d'Interpol Intervention n Le crime étant «devenu transnational et transcontinental, il est du devoir des institutions policières de par le monde en général et en Afrique plus précisément, d'unifier leurs efforts», a déclaré ce mardi matin le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN). «Dans ce contexte, l'Organisation internationale de la police criminelle (Interpol) est considérée comme le mécanisme efficace et le cadre approprié pour la concrétisation de ces objectifs escomptés. Et les résultats réalisés en matière de lutte contre toutes formes de criminalité et d'arrestation des auteurs à travers le monde ne sont que la preuve du rôle efficace et important joué par Interpol», a estimé le général-major Abdelghani Hamel dans son allocution prononcée lors de l'ouverture des travaux de la 22e Conférence régionale de la police internationale. Une session perçue comme une «grande opportunité pour les responsables et cadres d'Interpol ainsi que pour les experts et spécialistes des institutions et organisations internationales importantes en vue de discuter du crime sous toutes ses formes dans les pays africains et d'œuvrer à trouver les solutions communes pour contrecarrer ses risques dans un cadre unifié de concertation». Le DGSN a, dans le même contexte, affirmé que cette 22e conférence régionale coïncide avec les profondes mutations que connaît le monde, et plus particulièrement l'Afrique et les défis sécuritaires majeurs. «A la lumière des efforts d'Interpol, les institutions policières doivent redoubler d'efforts pour maîtriser et endiguer le crime organisé. Cette importante rencontre régionale permettra l'échange d'expériences entre les experts, spécialistes et ceux qui exercent dans les institutions policières des pays africains en matière de lutte contre les stupéfiants, la piraterie, le trafic d'armes et le terrorisme devenus une menace pour la sécurité et la stabilité des peuples et des sociétés dans le monde», a-t-il dit. Abdelghani Hamel a par ailleurs assuré que l'Algérie encourage toute initiative visant le développement d'une telle coopération et contribue de par son expérience dans toutes les rencontres organisées dans le cadre des organisations internationales. «Elle ne ménage aucun effort dans l'exécution de toutes les décisions émanant dans ce sens», a-t-il conclu. Quant à la présidente d'Interpol, Mireille Ballestrazzi, elle n'a pas manqué d'attirer l'attention quant au trafic des stupéfiants «qui demeure un problème majeur pour la région Afrique». Une région qui sert, selon elle, aux trafiquants, de lieu de transit mais qui devient également de plus en plus un lieu de production et de consommation. «Cette 22e session sera l'occasion d'examiner cette question dans l'objectif de mettre au point des démarches communes qui tirent le meilleur parti de l'expertise et de la somme de ressources qui existent ici», a-t-elle estimé rappelant dans le même ordre d'idée l'autre menace, le terrorisme. F.H.
