Achour est l'une des figures qui ont marqué l'histoire du Chabab. il composait, à l'époque, l'attaque de choc avec les Selmi, Lalmas et autre Kalem pour ne citer que ceux-là. Il a été parmi les personnes auxquelles les organisateurs ont tenu à rendre un vibrant hommage, histoire de lui dire que personne ne l'a oublié. «Quand ces jeunes organisateurs se sont déplacés chez moi, je n'y ai pas cru au départ, vu leur âge et le fait qu'ils n'ont pas vécu notre époque. Ils ont réalisé ce que les plus âgés n'ont pas fait. Si je suis venu aujourd'hui, c'est pour leur rendre hommage et ne pas les décevoir. Les retrouvailles aujourd'hui m'ont ramené quarante ans en arrière», nous a-t-il dit. Mohamed Nassou, ou le chat tigre noir Malgré son état de santé qui ne lui permet pas de se déplacer, l'ancien gardien de but du Chabab, Mohamed Nassou, n'a pas manqué d'honorer de sa présence cet événement. Considéré de loin comme l'un des meilleurs gardiens algériens de tous les temps, «le chat tigre noir» n'a pas manqué à l'appel, et a été, selon les avis unanimes, «la grande star de l'événement». «C'est la meilleure récompense de ma vie, d'autant qu'elle vient d'un groupe de jeunes supporters, qui, pourtant, n'ont pas vécu notre époque. Je ne trouve pas les mots. Que Dieu bénisse les organisateurs qui se sont souvenus de nous. C'est une journée qui restera gravée dans ma mémoire jusqu'à la fin de mes jours», nous a-t-il dit. Lalmas, l'absence très regrettée Comme il fallait s'y attendre, Hacen Lalmas n'a pas pu se déplacer au stade du 20-Août, en raison de son état de santé. Tout le monde a regretté cette absence, priant, entre-temps, Dieu le Tout-Puissant de le guérir. Et afin de donner à la remise de son cadeau une autre dimension, les organisateurs de cet événement ont décidé de le remettre à son ami et ancien coéquipier, Djilali Selmi. Ce dernier, qui a reçu le cadeau des mains du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a encouragé les organisateurs à faire pareil à l'avenir, affirmant que «l'histoire ne peut jamais être effacée». Ammar, la force tranquille Les nostalgiques se rappellent Sid-Ali Ammar, cet arrière gauche de charme, que tout entraîneur à l'époque rêvait d'avoir dans son effectif. Hier, il a été parmi les figures emblématiques à honorer, et il a été très ému en nous indiquant : «Ce qui me fait le plus plaisir, c'est que les jeunes supporters veulent toujours marquer l'histoire. Aujourd'hui, ce qui me réjouis davantage, c'est de retrouver plusieurs anciens amis, que j'ai perdu de vue. Je ne sais quoi dire pour remercier les initiateurs de cet événement. Tous les mots ne suffiront pas.» Le très doué Ighili Abdelkader Ighili, un nom que nul au Chabab ne pourra oublier, au regard des services que ce grand homme a rendus au club. D'El-Affroun où il habite, il s'est déplacé, et a été très touché par ce qui lui a été réservé. Dans une déclaration qu'il nous a accordée, l'ancien international des années 70 nous dira : «Quand je suis rentré au stade du 20-Août, j'ai eu un sentiment bizarre et indescriptible. Plusieurs souvenirs sont revenus dans ma tête et j'ai même eu les larmes aux yeux. Voir les jeunes prendre le relais et faire ce que d'autres n'ont pas fait, sera une leçon pour ces derniers. Rabbi Yjazihoum !» Merrad, toute une histoire Un événement comme celui d'hier ne pouvait se passer sans que l'on se rappelle l'un des membres fondateurs du CRB, Messaoud Merrad en l'occurrence. Agé de 82 ans, l'homme se souvient, comme si c'était hier, de tout ce qui a trait à la création de ce club en 1962, devenu, quelques années plus tard, le meilleur à l'échelle nationale. «Je n'ai pas été surpris par ce que ces jeunes ont fait, parce qu'à l'époque, lorsque nous avions créé ce club, nous avions presque le même âge qu'eux. C'est pour vous dire que maintenant, je peux avoir l'esprit tranquille en laissant notre cher club entre de bonnes mains», a déclaré Ammi Messaoud, les larmes aux yeux.