Résumé de la 10e partie ■ Abdellah rejoint sa femme et il trouve Hamid, le mari de la femme qui se faisait insulter, sur le seuil de la porte avec une hache. Mais contre toute attente il est plutôt amusé par la dispute. Comme Nacéra ne voulait pas écouter son mari, Hamid dit à Abdellah : —Laisse la se défouler ; de toutes les manières, elles ne peuvent pas se faire de mal, elles. Elles n'ont ni haches ni couteaux. Et puis, tu ne peux pas les séparer comme ça. Ce serait trop beau. Parce que ma femme, une fois qu'elle aura tout entendu va lui donner des réponses. Pour le moment elle laisse passer le déluge mais tout à l'heure, quand elle aura réuni toutes ses répliques, toi et moi envierons les sourds. — Elles sont terribles, les femmes, hein ? — Oh ! oui... Et tu verras que malgré toutes les amabilités qu'elles auront échangées, demain matin, elles se réconcilieront et redeviendront de nouveau des amies. Elles iront même ensemble au marché acheter des moules à gâteau ou des verres à thé ! Mais revenons à nos moutons et à nos stratégies défensives.Suis-moi, Abdellah. Le voisin ferma la porte et s'immobilisa dans le vestibule. Le voisin pointa son index vers un grand placard attenant à la porte d'entrée. — C'est quoi ça, Si Abdellah. — Un placard. Nous en avons le même chez moi. — Oui. Tous les appartements de cet immeuble ont le même placard. Et qu'y a t-il dans ce placard ? — Dans ton placard, je ne sais pas ce qu'il y a mais dans le mien, il y a des couvertures, de vieux objets dont on n'a pas besoin mais que nous gardons pour des raisons que je n'ai jamais comprises. — Très bien... Eh bien mon cher voisin, sache qu'ici, il n'y a ni couvertures ni vieux objets. — Ah ! — Je vais ouvrir et tu vas voir avec tes propres yeux.... Puis à voix basse il ajouta : — J'espère que nos femmes ne s'arrêteront pas maintenant ...parce que si ma femme vient et qu'elle me trouve en train de sortir tout cet attirail, elle va encore me faire toute une scène... Bon ...Je commence par tout sortir puis je t'expliquerai. En quelques petites secondes, le hall se retrouva encombré d'une foule d'objets parmi lesquels Abdellah reconnut une petite bouteille de gaz butane, une tabouna, une casserole pleine d'huile prête à être mise sur le feu, des clous, des morceaux de fil de fer barbelé, un fusil harpon, des flèches et d'autres objets qu'il ne parvint pas à identifier. Notamment une espèce de long tube avec un tuyau à gaz. — C'est quoi ça ? demanda-t-il alors en pointant un doigt vers l'objet. (A suivre...)