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Suspense
N. ou M. ? (1re partie)
Publié dans Info Soir le 11 - 02 - 2009

En arrivant chez lui, Tommy Beresford ôta son pardessus dans le vestibule. Il consacra un bout de temps à le suspendre avec un soin maniaque. Et, tout aussi soigneusement, il disposa son chapeau sur la patère voisine.
Sur quoi il bomba le torse, se mit en devoir d'arborer un sourire conquérant et pénétra dans le salon où son épouse s'affairait à tricoter un passe-montagne de laine kaki.
On était au printemps de 1940.
Mrs Beresford accorda à son mari un regard bref et se replongea dans son ouvrage sur un rythme endiablé.
— Du neuf dans les journaux du soir ? finit-elle par demander.
— Haut les cœurs, le Blitzkrieg se précise ! répliqua Tommy sans enthousiasme. La situation en France n'a pas l'air brillante.
— C'est vrai que le monde est plutôt déprimant, en ce moment, acquiesça Tuppence.
Tous deux se turent, puis Tommy se décida à sauter le pas :
— Alors, tu ne me poses pas de questions ? Inutile de déployer autant de tact, tu sais !
— Je sais, confirma Tuppence. Les gens qui font preuve de délicatesse sont exaspérants. Mais si je te pose des questions, ça va t'exaspérer tout autant. Et, de toute façon, je n'ai aucun besoin de te tirer les vers du nez. La réponse, tu la portes sur ta figure.
— Je n'aurais jamais cru que j'avais la dégaine aussi sinistre que Guillaume le Taciturne.
— Ce n'est pas ça, chéri. Mais tu t'es épinglé ce soir un sourire du genre «nous vaincrons car nous sommes les plus forts» qui est peut-être ce que j'ai jamais vu de plus pitoyable.
— Ça fait vraiment aussi lugubre que ça ? grinça Tommy.
— Davantage encore que tu ne peux l'imaginer ! Allez, vas-y, dis-moi tout. Il n'y a rien à faire ?
— Rien à faire. Ils n'ont besoin de moi nulle part. Je t'assure, Tuppence, c'est dur, quand on fait sentir à un homme de quarante-six ans qu'il ne vaut pas mieux qu'un grand-père frappé de gâtisme avancé. L'armée, la Marine, la Royal Air Force, le Foreign Office..., ils n'ont que le même refrain : je suis trop vieux. On fera peut-être appel à mes services. Plus tard !
— Idem pour moi, le consola Tuppence. Pas question d'enrôler une femme de mon âge comme infirmière - non, merci beaucoup, madame. Ni comme quoi que ce soit d'autre, d'ailleurs. Ils préfèrent une donzelle à frisettes qui n'a jamais vu une blessure ni stérilisé une compresse plutôt que moi, qui ai travaillé pendant trois ans, de 1915 à 1918, sous diverses casquettes : infirmière dans un service de chirurgie puis en salle d'opération, conductrice de poids lourds, et même chauffeur d'un général ! Tout ça, et le reste - soit dit sans me vanter - avec un égal succès. Et voilà maintenant que je ne suis plus à leurs yeux qu'une pauvre enquiquineuse entre deux âges, qui, plutôt que leur casser les pieds, ferait mieux de rester chez elle à tricoter, comme tout le monde, pour nos braves pioupious !
— Saloperie de guerre, maugréa Tommy.
— Une guerre, ce n'est déjà pas hilarant, renchérit Tuppence, mais qu'on nous interdise d'en prendre notre part, ça, c'est le bouquet !
Tommy essaya de consoler sa femme :
— Au moins, Deborah a décroché un job (à suivre...)


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