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Histoires vraies
Salvatore le chanceux (4e partie)
Publié dans Info Soir le 25 - 06 - 2004

Résumé de la 3e partie Un soir d?octobre 1929, Salvatore est enlevé, dans la rue, par un gang rival.
Joë le Boss est bien content d'avoir un pareil bras droit : quelle fidélité ! Il devrait pourtant bien se méfier. En 1931, le temps de la prohibition est passé et Joë le Boss est resté un gangster de la vieille école : individualiste, violent, partisan de la guerre des gangs : éliminer les autres c'est sa méthode. Salvatore, lui, fait partie de la nouvelle école, celle qui pense qu'il faut cesser de s'entre-tuer entre bandes rivales et organiser un grand syndicat national des voyous. Une Amérique dans l?Amérique.
Alors, un soir, il dit à son patron :
«Don Giuseppe, vous venez chez Scarpalo ? Il y a du homard sauce palourde et du vrai chianti !
? D'accord, petit... mais on prend la voiture blindée !»
Ils prennent la voiture blindée, mangent le homard aux palourdes, finissent au gorgonzola, et Salvatore dit :
«Si on faisait un petit poker ?
? D'accord, Salvatore le chanceux, mais tu vas m'avoir, ça c'est sûr.»
C'est sûr, en effet. Salvatore donne les cartes et dit : «Excusez-moi, Don Giuseppe, je vais aux toilettes.»
Il sort. Joë le Boss reçoit cinq balles tirées par la fenêtre et meurt avec un as de carreau dans la main. On peut penser que Salvatore le chanceux repense à tout cela, trente ans plus tard, le vendredi 26 janvier à seize heures trente, quand il approche de l'aéroport de Naples entre deux policiers. Il y repense sûrement s'il sait qu'à ce moment, il lui reste une demi-heure à vivre... Si c'est le cas, il revoit sûrement l'enchaînement de circonstances qui l'a mené jusque-là. Et il se rappelle sûrement l?homme qui a tout déclenché : c'est juste un an avant la guerre, en 1939, que cet homme a trouvé le moyen de le posséder. Cet homme, à l?époque, s'appelle Thomas Dewey. Il est procureur de l'Etat de New York. Et pour lui, ça n'est qu'un tremplin : il veut devenir président des Etats-Unis. Pour cela rien de mieux, pense-t-il, que de coincer l'un des chefs de la Maffia ! «Le procureur pur et dur, très bon pour les élections !»
C'est pour cela que Thomas Dewey prend Salvatore le chanceux dans son collimateur. Personne ne veut témoigner contre lui ? Pas la moindre des centaines de prostituées qu'il protège, parce qu'elles ont peur de se faire tuer ? Très bien ! Aux grands maux les grands remèdes ! Thomas Dewey en fait arrêter cent dix d'un coup ! Que Salvatore essaie donc de les faire tuer toutes.
Et les cent dix prostituées témoignent...
Thomas Dewey fait arrêter Salvatore, le fait condamner à cinquante ans de prison et enfermer au pénitencier de Denne Mora. Et c?est ici que le mystère devient historique. Car enfin, si Thomas Dewey a fait tout cela, c'est par ambition politique. Ça lui réussit d'ailleurs, puisqu'il est élu gouverneur de l'Etat de New York. Et il ne fait pas mystère de vouloir être président des Etats-Unis. Juste après la guerre, en 1946, alors que Salvatore n'a fait que six ans de prison sur les cinquante, pourquoi donc, est-ce Thomas Dewey lui-même qui le fait libérer ? Il y a une explication et c'est sûrement la bonne : on a obtenu de Salvatore qu'il fasse passer le mot à la Maffia de Sicile : tout mettre en ?uvre pour aider le débarquement allié. Parce que la Maffia est en Sicile une organisation toute-puissante : disciplinée armée, efficace. Quel magnifique réseau de résistance locale ! En fait, depuis, tout le monde admet que la Maffia a préparé le débarquement. Mais on voudrait bien en avoir des preuves et savoir comment dans le détail ! Or, Thomas Dewey ne parlera jamais ! Avouer que le gouverneur des Etats-Unis et ceux des nations alliées sont débiteurs de la Maffia !
Voila pourquoi, sûrement, Salvatore le chanceux est libéré puis expulsé des Etats-Unis. Voilà pourquoi il rentre en Sicile, puis à Rome, où il convoque une conférence de presse pour dire : «Je me suis retiré des affaires? Je ne dirige aucun gang, je n'ai qu?une passion, les courses de chevaux.» (à suivre...)


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