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Histoires vraies
Salvatore le chanceux (3e partie)
Publié dans Info Soir le 24 - 06 - 2004

Résumé de la 2e partie Les inspecteurs fouillent l?appartement de Salvatore. Ils ne trouvent rien. Pas le moindre sachet d?héroïne.
«Vous ne lâchez pas Salvatore jusqu'à la dernière seconde, vous m'entendez ? Et vous allez avec lui jusqu'à la passerelle de l'avion ! Je ne veux pas que ce type ait le temps de vous voir avec lui et de dissimuler quelque chose !
? Oui, mais, si c'est le contraire ? Si c'est de la drogue fabriquée en Italie que Salvatore doit remettre à Martin ?
? De toute manière, si c'est ça, c'est trop tard, vous l'avez alerté. Vous lui avez même dit que vous l'accompagnerez à l'aéroport... La seule chance qui nous reste, c'est de surprendre l'autre ! Et ne vous faites pas d'illusions, vous n'avez pas l'allure de deux truands ! Quand le Martin vous verra encadrer Salvatore, il comprendra...
? Et s'il n'a rien sur lui ?
? En fait, ça aussi, c'est probable. Ou il n'aura que de l'argent. Mais ça sera payant quand même : je veux que ces Américains comprennent qu'ici, sauveur de la Sicile ou pas, protégé par les Américains ou pas, Salvatore est coincé ! Il a traité avec le gouvernement américain, peut-être, mais pas avec le nôtre ! Salvatore le chanceux, c'est fini !»
Le commissaire Enrico Giordano ne croit pas si bien dire. Dès le lendemain, les journaux d'Europe et d'Amérique vont dépêcher leurs envoyés spéciaux à Naples. Avec la même mission : raconter la vie de Salvatore, mais surtout tâcher d'arracher au moins une bribe de la vérité sur un mystère de la Seconde Guerre mondiale qui n'a pas encore pu être percé. Parce qu'on ne perce pas «l'omerta», la loi du silence.
Le lendemain, vendredi 26 janvier, à seize heures trente, quand les deux policiers encadrant Salvatore arrivent à l'aéroport de Capodichino, ils n?en savent guère plus sur lui que le grand public. On n'en sait pas davantage aujourd'hui, et c'est dommage. Cela éclaircirait l'un des moments clefs de la Seconde Guerre mondiale...
Salvatore est né dans un village de Sicile, près de Palerme. Il arrive à New York en 1906, avec son père, charpentier, qui lui a appris son métier. Il gagne 5 dollars par semaine. Un soir, à dix-huit ans, il gagne aux dés, d'un seul coup, 244 dollars. Ce qu'il aurait gagné en un an à clouer des planches. Ses copains le surnomment «le chanceux». Il va le prouver.
Huit jours plus tard, il gagne bien sa vie en déposant des sachets d'héroïne dans les lavabos de certains bars, à certaines heures précises. Deux ans plus tard, il est pris en flagrant délit. C'est un petit manque de chance de rien du tout : il fait huit mois de prison, recommence et devient proxénète. Il devient aussi le bras droit du numéro un de la prohibition : Giuseppe Masseria, dit Joë le Boss. Et c?est là que tout commence. Car Joë le Boss ne s'occupe pas seulement d'alcool : il distribue de la drogue. Il en a un énorme stock, bien caché quelque part !
C'est pourquoi un soir d'octobre, en 1929, alors que Salvatore le chanceux se promène avec sa maîtresse du moment, il est enlevé par un gang rival. Ses gardes du corps n'ont même pas le temps de dégainer. Un policier le retrouve, le lendemain à l'aube, dans une ruelle. Il perd son sang de partout : de la poitrine où il a reçu quatorze coups de couteau, des poignets qu'on lui a tailladés, du visage qu'on lui a martelé. On voulait lui faire dire où était la réserve de drogue de Joë le Boss. Il n'a pas parlé. On l'a laissé pour mort et il ne l'est pas, Salvatore le chanceux. (à suivre...)


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