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Constantine
Il était une fois, les fondouks
Publié dans Info Soir le 15 - 06 - 2014

Patrimoine ■ Bâtiments à multiples fonctions, tout à la fois hôtels pour les gens de passage et lieux d'échanges commerciaux, les fondouks constituaient un microcosme économique des plus animés.
Au fil du temps, les fondouks sont presque naturellement devenus des relais d'une importance capitale pour la préservation du chant citadin. C'est dans ces petits bâtiments de la vieille ville, convertis en une sorte de conservatoire dédié à la musique savante, que la musique citadine a été transmise et perpétuée. Les fondouks, un concept ottoman destiné, à l'origine, à gérer les affaires de la cité. Si le concept du fondouk est connu sous les appellations de caravansérail, un terme d'origine persane, ou khân dans le moyen Orient, les historiens s'accordent à dire que les fondouks représentaient aussi une particularité dans les grandes villes maghrébines où ils ont été introduits durant le règne ottoman seldjoukide. Mohamed El-Eulmi, un universitaire spécialiste du patrimoine, affirme que les fondouks étaient le propre des grandes villes du royaume de la Sublime Porte.
Il soutient également que c'est au sein de ces établissements que les souverains ottomans géraient, à travers leurs auxiliaires, les affaires et négociaient les intérêts politiques de l'empire. C'est dans les fondouks que le «pouls» des peuples et des villes lointaines était mesuré grâce aux membres des différentes caravanes qui y observaient des haltes ou y faisaient escales, soutien encore M. El-Eulmi. Les fondouks, au plan de la conception architecturale, ne diffèrent pas les uns des autres. Ils sont composés, pour la plupart, d'un grand corps de logis donnant sur une cour carrée, au milieu, des magasins au rez-de-chaussée et des chambres à l'étage, communiquant les unes avec les autres par une galerie qui donne sur la cour. Dans certains fondouks, une porte située au fond de la cour menait à un autre espace qui servait de parc aux animaux qui transportaient les marchandises et les négociants. Généralement, un café était également ouvert à l'intention des voyageurs de passage. Aux côtés de leurs multiples rôles économiques et sociaux, les fondouks, dans l'antique Cirta, ont développé, au fil des ans, une fonction culturelle des plus importantes. Il y a 400 ans, l'écrivain constantinois Abdelkrim El-Fegoun, décrivant la vie culturelle dans la cité, parlait d'une «sorte de nadis» (clubs) ou de «madjliss» où étaient interprétés différents genres musicaux. Chaque genre de musique citadine avait son propre «madjliss» dans le fondouk où les mélomanes, dans une chambre louée à l'année, vivaient pleinement leur passion. Les fondouks (prononcés «Fendak» à Constantine) de Bencharif, à Rcif, de Ben Azziem à Chatt et de Sidi Gsouma, à Rahbet Essouf, situés tous dans la vieille ville de Constantine, ont efficacement contribué à la préservation de la musique savante de l'antique Cirta. L'on soutient que jadis, le statut d'artiste passait nécessairement par la fréquentation et l'adhésion à l'un des «madjliss» musicaux des fondouks. Ces lieux authentiques, pleins de poésie, dont les murs résonneraient presque encore aujourd'hui, des envoûtantes mélodies du Zedjel, dépérissent à vue d'œil. Une solution a cependant été trouvée à cette situation déplorable, puisque l'on annonce la réhabilitation, dans le cadre de la manifestation ‘Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», de cinq parmi les fondouks de Constantine.


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