Selon des sources proches du bloc des sciences de l?université Mentouri de Constantine, les agents de sécurité auraient, à maintes reprises, informé l?administration de la présence de fumées toxiques s?échappant des toilettes. Les effluves de ces émanations seraient si forts que les agents en question en ont eu des malaises. Renseignements pris, il s?agissait en fait de gaz produits par la combinaison de certaines substances chimiques (solvants, acides, bases) et de produits microbiologiques avec l?urine. Lesdits produits, faut-il le noter, sont déversés directement dans les éviers des laboratoires et autres salles de TD de l?institut. Le département des sciences avait aussitôt interdit de procéder de la sorte, mais «en pure perte», nous dit-on, puisqu?il n?existe aucune autre alternative. Rappelons qu?il y a une année environ, le même incident avait produit une déflagration ? les gaz en question s?étant avérés inflammables ? au cours de laquelle un électricien, qui opérait une réparation sur les lieux, avait été sérieusement brûlé et ce, sans parler des dégâts matériels importants occasionnés. Des agents du corps technique, des laborantins et des manipulateurs de produits chimiques travaillant sur les lieux se plaignent, quant à eux, d?être soumis à une telle toxicité depuis plusieurs années et ce, quasi quotidiennement.
