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Histoires vraies
La mort au ralenti (3e partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 07 - 2004

Résumé de la 2e partie Jetant un coup d??il par le hublot, le capitaine aperçoit une lueur dans la brume. Il pense aussitôt à l?«Andrea Doria» qui vient d?être éperonné par le «Stockholm» dans l?Atlantique.
Tout le monde a compris en même temps que lui : les canots ne fonctionnent pas parce que depuis des années, on ne les a pas fait fonctionner. A cinquante-cinq ans, à quinze jours de la retraite, le capitaine Brizuela découvre soudain une chose atroce. Lui, le marin sans défaut, l'homme irréprochable, à la fois bienveillant et droit comme un «i», n'est qu'un raté.
Il n'a suivi son chemin sans histoire que parce qu'il n'y avait pas d'histoire sur son chemin. Sa carrière a été sans drame parce que Dieu lui avait fait la partie belle. Il a suffi d'une seconde pour que la vérité, brusquement, surgisse au grand jour. Il ne suffisait pas d'être irréprochable et bon. Il fallait penser ! S'inquiéter du pire. Il ne l'a pas fait.
L'équipage essaie pourtant d'éviter la panique des passagers. Les marins crient : «Allons, du calme ! Ce n'est pas une catastrophe. On ne peut pas descendre les canots de sauvetage mais le gros navire est là ! Il va descendre les siens !»
Mais il est trop tard pour calmer les gens. Un cri de femme s'élève, dominant la clameur : «Sauvez mon enfant !»
Le capitaine Brizuela réagit : il reste quelques secondes pour tenter de sauver ce qui peut être sauvé ! Pour cela, d'abord, il faut maintenir l'ordre ! Il court à sa cabine, en ressort avec trois revolvers : un pour lui, les autres pour deux de ses officiers. Sur le pont, il essaie d'endiguer le courant humain qui se porte inexorablement vers la proue, car la poupe du «Ciudad» commence à s'enfoncer. Mais ses armes ne valent pas mieux que sa volonté dans l'enfer qui se déchaîne. Ses appels au calme se perdent dans les pleurs, les hurlements et les chocs.
A quelques brasses, l'énorme navire abordeur domine de six mètres cette panique affreuse. Lui qui vient d'apporter la mort est immobile maintenant, silencieux et terrible. Pour mieux éclairer la catastrophe, son équipage vient d'allumer des feux aveuglants, un genre de feu de bengale dont le jaillissement donne une allure de fête à cette pitoyable agonie. Le navire est américain. Il doit faire vingt mille tonnes. On aperçoit son nom : le «Mormacsurf».
Le capitaine Brizuela, voyant que deux canots seulement se sont détachés de ses flancs pour venir vers le «Ciudad», se demande : «Pourquoi deux canots seulement ?» Et soudain il comprend : l'énorme navire vient de battre quelques instants en arrière. Il man?uvre maintenant pour se présenter la proue bien en face du «Ciudad», qui continue de s'enfoncer. Maintenant, le «Mormacsurf» a repris sa marche avant comme s'il voulait éperonner une seconde fois !
Il approche doucement. Cette fois, Brizuela est sûr d'avoir compris : le commandant américain, après avoir hésité, prend le risque d'une man?uvre qui pourrait sauver tout le monde. Il ne peut pas mettre ses canots à l'eau à cause du courant. Il va donc essayer de pousser le «Ciudad» en dehors du chenal pour l'échouer sur un banc de sable, là où il ne pourra plus couler. (à suivre...)


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