Exploit ■ Après 1988, l'Entente de Sétif s'apprête à réécrire l'histoire. Alors que personne ne donnait cher de sa peau, l'Aigle noir est en train de survoler l'Afrique. Hier, l'ES Sétif est passée à deux doigts de revenir avec une victoire de son déplacement, hier à Kinshasa, où elle a affronté en finale-aller de la Champions League africaine 2014, les Congolais de l'AS Vita Club (2-2). Les Sétifiens ont mené à la marque à deux reprises devant plus de 50 000 spectateurs tous acquis à la cause des Jaune et Noir. Un premier but à la (17') marqué contre son camp par Luvumbu puis un second signé Djahnit à l'issue d'un une-deux avec Ziaya (57'). Les Congolais, refroidis par une équipe sétifienne audacieuse, mettront du temps à se remettre de leur but encaissé et devront attendre un «cadeau» de l'arbitre zambien Sikazwe qui désignera le point de penalty pour une main loin d'être évidente puisque sur un dégagement le ballon a percuté le bras collé au corps de Mellouli. Mais Mabidi égalise dans le temps additionnel de la première période. Ce coup du sort n'affectera pas pour autant les hommes de Madoui qui dès le retour des vestiaires feront taire de nouveau le stade suite à cette jolie conclusion de Djahnit, bien servi par Ziaya. A ce moment, on sentait bien que cette équipe sétifienne avait vraiment le potentiel de prendre encore le large et de tuer le match en inscrivant un troisième but, d'autant que les Congolais se ruèrent vers l'attaque pour tenter de rattraper leur retard. Mais le recul des Sétifiens va permettre au Vita Club de revenir de nouveau à la marque grâce à une jolie frappe du même Mabidi qui verra le ballon aller fouetter la lucarne du gardien Khedaïria. On pensait alors que les Sétifiens allaient subir la pression du dernier quart d'heure, mais le coach Madoui a préféré remplacer Ziaya par un autre attaquant, Benyettou puis Djahnit et Younes par Raït et Belameiri, permettant à son équipe de repasser à l'offensive, ratant même une occasion d'un troisième but. D'ailleurs, on a senti une certaine frustration chez les joueurs de l'Entente qui, à la fin de la rencontre, ont tous été unanimes à dire que la victoire leur a échappé ce qui leur aurait permis d'entrevoir le match retour, ce samedi au stade Mustapha Tchaker, sous de meilleurs auspices. Mais personne ne fera la fine bouche sur cette performance de l'Aigle Noir en terre congolaise et de leur parcours fabuleux durant cette édition 2014 de la Ligue des Champions. Le mérite des Sétifiens est encore plus grand car ils n'ont pas eu la partie facile, puisque ils ont dû faire contre l'avis des instances du football national (FAF et LFP) qui avaient exhorté les clubs algériens à ne pas prendre part aux compétitions continentales de clubs, puis de voir une bonne partie de leurs cadres opter pour d'autres clubs (Gourmi, Karaoui, Nadji, Ziti, ...) à l'intersaison. Evidemment, depuis les choses ont bien changé puisque la FAF a décidé de mettre le paquet pour permettre à l'Entente de décrocher son second titre africain en l'installant dans le confortable centre technique national de football de Sidi Moussa où les coéquipiers de Younes vont peaufiner leur préparation jusqu'au jour de la finale et où toute l'Algérie sera au rendez-vous pour les soutenir dans leur quête d'un sacre qui fuit le ballon rond algérien depuis 2002 et la Coupe de la CAF gagné pour la troisième fois consécutive par la JSK. A. Salah-Bey Le flop L'arbitre Sikazwe refait le coup du Burkina lOn joue le temps additionnel de la première période, lorsque l'arbitre zambien Janny Sikazwe, plutôt très correcte le long de la partie, désigna le point de penalty en faveur du Vita Club pour une main pas du tout évidente de Mellouli puisque le ballon est venu percuter le haut du bras qui était vraiment collé au corps. Pour rappel, c'est ce même arbitre qui a officié le fameux match aller des barrages qualificatifs pour le Mondial 2014 entre le Burkina Faso et l'Algérie à Ouagadougou et avait offert un penalty imaginaire aux Etalons. Est-ce pour autant un signe prémonitoire pour que l'ESS remporte cette Ligue des Champions dans le même sillage de la performance de l'équipe nationale ? C'est en tous les cas le souhait de tous les algériens et pas seulement les supporters de l'Entente qui s'apprêtent à envahir les travées du stade Mustapha Tchaker de Blida ce samedi où les Verts n'ont jamais été battus ....