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Littérature africaine : Un engagement pour le changement
Publié dans Info Soir le 27 - 11 - 2014

Sensibilisation ■ Djaïli Amadou Amal est une écrivaine camerounaise. Après un premier roman titré «Walaandé, l'art de partager un mari» et paru en 2010, elle sort, un second, «Le Mistiriijo, la mangeuse d'âmes».
Dans «Le Mistiriijo, la mangeuse d'âmes», un roman descriptif, l'auteure évoque et décrit des pratiques liées à la tradition qui existent encore dans les régions sahéliennes, et le lecteur est d'emblée emporté dès la première page dans l'univers complexe et énigmatique peul, il découvrira les multiples facettes de la culture de ce peuple, encore sous l'emprise de certaines pratiques comme surtout la sorcellerie, dite mistiraaku.
Ainsi, Djaïli Amadou Amal dénonce et critique ces croyances et ces pratiques qui sévissent lourdement dans certains pays africains, elle s'élève vivement contre les superstitions qui plongent les sociétés africaines dans une forme d'obscurantisme et de régression culturelle.
Mais écrire ce roman, c'est dire encore son agacement et l'envie viscérale de dénoncer des pratiques sociales qui relèguent la femme à un rôle minoritaire. En effet, «Le Mistiriijo, la mangeuse d'âmes» est aussi un roman qui raconte la condition de la femme en Afrique. Mais ce n'est pas tout. Il parle également des préjugés qui stigmatisent la femme. Le roman, qui est poignant, s'impose comme «une plaidoirie remarquable et passionnée pour la défense du statut de la femme en Afrique». A ce propos, Djaïli Amadou Amal dit : «Mon roman s'inscrit dans la continuité de mes sujets favoris qui est la condition de la femme et les discriminations faites aux femmes. Il évoque un sujet particulièrement grave qui se passe chez nous. Il s'agit du fait d'accuser des femmes de troisième âge de sorcellerie. Cela va d'une simple accusation banale mais, à la fin, cela peut avoir des conséquences extrêmement dramatiques. Car, ces femmes sont chassées de leurs communautés, elles sont battues et lynchées par la foule et même quelques fois tuées.»
Elle explique que le roman est écrit pour «tirer la sonnette d'alarme» et pour «sensibiliser sur le sujet».
«C'est aussi pour mettre en exergue le fait que cela soit une société musulmane qui a gardé des traditions et coutumes peuls et, aujourd'hui, il y a un amalgame entre ce qui est traditionnel et religieux», souligne-t-elle.
Il se trouve qu'en écrivant, Djaïli Amadou Amal est sévèrement critiquée, voire stigmatisée.
«J'ai été traitée de rebelle, de folle car je n'étais pas d'accord avec la façon dont la femme est perçue et considérée», dit-elle, et de poursuivre : «J'ai décidé alors de me servir de ma plume pour sensibiliser les gens autour de mon pays et de ce que vivent les femmes. Je n'oblige personne à penser comme moi, à partager les mêmes idées que moi mais de ne pas baisser les yeux et d'y penser.»Celle pour qui l'écriture est un engagement, un devoir, une nécessité, voire les trois à la fois, estime qu'il fallait écrire pour sensibiliser les gens sur les discriminations des femmes et les préjugés faits à leur encontre.
En somme, elle raconte les multiples maux qui minent les sociétés africaines, et ce, à travers des mots directs, réfractaires, parfois agressifs, mais souvent réconfortants, attachants.


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