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L'écriture a un rôle important pour améliorer la condition
L'écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal confie :
Publié dans La Tribune le 08 - 11 - 2014

LA TRIBUNE : Quelles sont vos impressions pour votre première participation au
Sila ?
DJAILI AMADOU AMAL : Agréablement surprise. Mon éditeur, Ifrakya, est venu plusieurs fois participer au Sila au sein de l'Esprit Panaf, et mon mari, qui est venu l'année dernière en tant qu'auteur, m'en ont dis beaucoup de bien. Cette année, en venant, cela a été une agréable surprise et j'ai pu confirmer par moi-même leurs bonnes impressions par rapport non seulement à l'espace, mais également à ce grand salon, à ses visiteurs et aux lecteurs qui y sont présents. Je suis aussi agréablement surprise. Mon éditeur a pris un important stock de mes deux romans et on s'étaient dis que cela serait amplement suffisant pour toute la durée du Sila. Mais au final, au deuxième jour, le stock de mes deux romans a été rapidement épuisé. Le public algérien est très intéressé par ce qui se passe dans le reste du continent. Le contact avec les lecteurs a été très intéressant, ce sont de véritables moments d'échanges. J'ai découvert l'intérêt porté à la littérature de la part de différentes générations, que cela soit des jeunes étudiants, qui s'y intéressent par rapport à leur cursus universitaire, mais aussi une autre catégorie de lecteurs qui sont curieux de découvrir cette littérature, pour certains, et, pour d'autres, de véritables passionnés en quête de grands classiques ou bien à la découverte de jeunes auteurs. Lors de la conférence que j'ai présentée, le débat était aussi très animé. Nous avons évoqué plusieurs sujets et le public algérien était très intéressé. On a essayé de comparer ce qui se dit dans la religion et ce qui est réellement appliqué dans la vie par rapport à nos coutumes et traditions.
Pourriez-vous nous parler de votre nouveau roman Mistiriijo la mangeuse d'âmes ?
C'est dans la continuité de mes sujets favoris qui est la condition de la femme et les discriminations faites aux femmes. Ce roman évoque un sujet particulièrement grave qui se passe chez nous. Il s'agit du fait d'accuser des femmes de troisième âge de sorcellerie. Cela va d'une simple accusation banale mais, à la fin, cela peut avoir des conséquences extrêmement dramatiques. Car, ces femmes sont chassées de leurs communautés, elles sont battues et lynchées par la foule et même quelques fois tuées. Ce roman justement évoque ce sujet-là, d'une part, pour tirer la sonnette d'alarme, et, d'autre part, pour sensibiliser sur le sujet. C'est aussi pour mettre en exergue le fait que cela soit une société musulmane qui a gardé des traditions et coutumes peuls et, aujourd'hui, il y a un amalgame entre ce qui est traditionnel et religieux. Dans mon roman, il y a également une deuxième histoire en filigrane, qui raconte le vécu d'une vieille dame depuis son enfance, l'environnement dans lequel elle a été élevée, les conditions de son mariage et comment tout ce parcours a fait qu'au final elle soit accusée de sorcellerie.
Et de votre premier roman, Walaande, l'art de partager un mari
C'est toujours concernant la condition de la femme, abordée sous un autre angle. Comme l'indique son titre, il aborde la question du mariage et plus précisément du phénomène de la polygamie et de la souffrance de toutes ces femmes qui vivent sous l'obligation de partager un homme. C'est l'histoire de trois épouses d'un homme, qui vivent toutes dans la même maison. Dans le roman j'aborde leur quotidien, les conditions de leur vie sous le régime de la polygamie, qui était très fréquent dans le nord du Cameroun. Mais à côté de cela j'aborde des sujets très graves qui marquent notre société, à l'exemple des mariages forcés et précoces des jeunes filles. J'aborde également le phénomène des violences conjugales qui existe beaucoup dans notre société. Mon premier roman a remporté un prix et a été traduit en langue arabe par une maison d'édition. Ce roman, également traduit en langue arabe, a remporté le prix de l'Alliance Internationale des Editeurs Indépendants soutenu par la Fondation Prince Claus visant à récompenser les projets de traduction et de coédition.
Vous avez justement animé une conférence sur l'écriture féminine, quelle est, selon vous, l'importance de l'écriture féminine par rapport à la condition de la femme en Afrique ?
Pour moi la littérature est un bon leitmotiv pour toucher beaucoup de personnes de différents horizons, par l'écriture on peut dénoncer, on peut sensibiliser et essayer de trouver des solutions. Mais pas seulement. Cela peut être aussi utilisé à d'autres fins. Par exemple, l'écriture de mes romans a permis non seulement de parler de mes livres mais également de tout ce qu'il y a autour. De ce qui a inspiré le roman, des problèmes que l'on rencontre, et ainsi cela a le mérite d'ouvrir le débat non seulement au niveau des lecteurs mais également au niveau du grand public. Pas seulement au Cameroun mais également au niveau continental. Je pense aujourd'hui que l'écriture féminine et son engagement pour défendre la cause des femmes a un rôle très important pour éveiller les consciences, lever les tabous et ainsi arriver à changer les choses et améliorer la condition de la femme africaine
S. B.


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