Portrait n DJ Sem est habitué de la scène algérienne et à chaque fois, c'est un plaisir pour lui de s'y produire, de retrouver son public à qui il aime beaucoup donner. La musique est sa passion et il en fait un métier. Celui qui s'est vite imposé comme une référence incourtournable en la matière, se plaît à créer, à reprendre ou à réinventer les sons. Des sonorités par lesquelles il est attiré et qui ont fait la composition, la structure de son univers. Lui, c'est DJ Sem, «ce magicien des platines». DJ Sem mixe et remixe des sons puisés dans différents registres : occidentaux et orientaux. Résultat : un mélange unique et toujours original Rencontré dans le cadre du Festival international de «L'été en musique à Alger», qui a eu lieu tous les week-ends du mois d'août, dans les différents espaces de Riadh el-Feth (salle Ibn Zeydoun, théâtre de verdure Saïd-Mekbel, Bois des arcades, la grande esplanade), DJ Sem, qui «s'est fait un nom assez lumineux pour être estimé par les plus grands artistes», s'est dit ravi et heureux de se retrouver à Alger, son lieu de naissance. «Je suis originaire d'Alger. J'ai grandi à Chéraga. Sinon, j'habite Paris. J'ai quitté mon pays natal alors que j'avais à peine trois ans. Mais ma famille et moi, on venait deux ou trois fois par an en Algérie», confie-t-il. Ainsi, ce jeune artiste, qui excelle dans les platines, n'a jamais coupé avec ses racines. Il est attaché à son pays natal, et cela transparaît dans ce lien qu'il a avec l'équipe nationale. «Je suis l'un des plus grands fans de l'équipe nationale», dit-il, et de poursuivre : «J'ai des amis à moi qui jouent en équipe nationale. Ils ont grandi avec moi comme Yacine Brahimi ou encore Adlène Guedioura. J'ai réalisé le son des Fennecs avec Cheba Zahouania pour, également, les supporters algériens.» DJ Sem est habitué de la scène algérienne et à chaque fois, c'est un plaisir de s'y produire, de retrouver son public à qui il aime beaucoup donner. «La première chose qui m'a fait entrer en Algérie, c'est quand j'ai fait, il y a trois ans, le premier son avec le regretté Cheb Akil. C'est là où tout a commencé. Ça été une belle rencontre», se souvient-il. DJ Sem s'est produit, cette année, à Sidi-Fredj, dans le cadre des soirées ramadhesques. Il s'est produit également à Béjaïa. «Ces derniers temps, en Algérie, les choses commencent à bouger pour moi», se réjouit-il, et de renchérir : «Sans prétention aucune, je pense que je suis connu beaucoup plus en Algérie qu'en France. Etre reconnu par les siens, c'est ce que je voulais.» A la question de savoir quelle est la raison qui l'a poussé à devenir DJ, le jeune artiste répond : « En fait, je n'étais pas du tout dans la musique. Cependant, j'écoutais de tout, du rap, du r&b, du funk à la musique arabe et kabyle. Ma passion n'était pas la musique, mais le foot», raconte-t-il. Et de poursuivre : «Jusqu'à mes 18 ans, j'espérais encore avoir une petite carrière dans ce milieu mais une blessure aux ligaments m'a écarté définitivement des terrains.» L'autre passion de DJ Sem, ce sont les sorties, la nuit, dans les night-clubs. «J'aimais beaucoup sortir danser, j'étais un clubber, et je disais toujours à mes amis qu'un jour, je serai DJ et ferai danser les gens», se rappelle-t-il. DJ Sem, qui se définit comme «une personne perfectionniste», se plaît mélanger les genres, ces musiques qui font danser. Il aime aussi innover. Dès son retour en France, il va finir sa tournée. Après cela, il va commencer à plancher sur son deuxième album, qui sortira à l'été 2016.