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USA : Le candidat Trump ou la haine des musulmans
Publié dans Info Soir le 09 - 12 - 2015

Réaction n «Il donne le droit aux gens de s'en prendre à nous », s'alarmait Ahmad Shedeed, un musulman américain, qui a réagi aux propos du candidat Donald Trump, contre ses coreligionnaires, qui viennent alimenter un racisme de plus en plus pressant aux Etats-Unis.
«Donald Trump ressemble plus au leader d'une foule prête au lynchage que d'un grand pays comme le nôtre», s'est désolé Nihad Awad, directeur du Comité de relations américano-islamiques (CAIR). Son idée de fermer les frontières US aux musulmans étrangers décriée jusque dans son propre camp, fait suite à d'autres coups de sang du républicain contre la religion musulmane. Fin novembre, il avait ainsi affirmé que des musulmans aux Etats-Unis et dans le monde avaient fêté en 2001 les attentats du 11 septembre. «C'était de la torture, nous étions effrayés, en larmes» après ces propos, se souvient Ahmad Shedeed, directeur du centre islamique de Jersey City. «Si Trump avait été actif à l'époque du 11 Septembre et avait tenu des propos pareils, je suis sûr que beaucoup d'entre nous auraient souffert», poursuit cet homme arrivé d'Egypte en 1980. Quelques heures avant que M. Trump ne fasse sa déclaration qui semble directement enfreindre la Constitution des Etats-Unis, des responsables de la communauté musulmane du New Jersey avaient rencontré des procureurs pour leur demander de prendre au sérieux les accusations de crimes racistes contre des musulmans. Une série d'événements, des crachats contre des femmes voilées, un chauffeur de taxi abattu par balle dans le dos, une tête de porc retrouvée devant une mosquée de Philadelphie, ont déclenché un véritable sentiment de peur. Najiba Saleh, une mère de quatre enfants installée aux Etats-Unis depuis trois décennies, explique se sentir en danger pour la première fois de sa vie. «Quand (les enfants) quittent la maison, je me demande : ‘Et si quelqu'un passe en voiture et les voit et les prend pour cible'», confie cette habitante du New Jersey. Ahmad Shedeed s'inquiète de ce sentiment de peur et du sort des 2,75 millions de musulmans aux Etats-Unis. Ce chiffre donné par le Pew Research Center en 2011 est inférieur aux 6 à 12 millions avancés par des membres de la communauté. «Je demande (à Donald Trump), je le supplie de mettre fin à toutes ces accusations. Considérez la communauté musulmane comme une composante de la mosaïque américaine, nous faisons partie des Etats-Unis», souligne M. Shedeed. Plusieurs autres voix se sont également élevées pour mettre en garde contre un sentiment antimusulman à travers le pays. Le Comité de relations américano-islamiques (CAIR) affirme avoir documenté une série d'abus, d'actes de vandalisme et de discriminations survenus le mois dernier. Les musulmans représentent le troisième groupe d'immigrés légaux aux USA, après les chrétiens (61%) et les non-affiliés (14%). Ils représentaient 5% des immigrés légaux en 1992 pour 10% en 2012. La plupart (81%) des musulmans qui vivent aux Etats-Unis ont la citoyenneté américaine, alors que 70% d'entre eux ne sont pas nés aux Etats-Unis. Il s'agit d'une part importante lorsqu'on la compare à la population immigrée dans son ensemble : 47% des immigrés qui ne sont pas nés aux Etats-Unis ont obtenu la citoyenneté.
R. I. / Agences
Il veut fermer les frontières
Phobie n Le milliardaire américain Donald Trump, en tête des sondages des primaires républicaines pour la Maison Blanche en 2016, a appelé lundi dernier, à interdire l'entrée des musulmans aux Etats-Unis, proposition applaudie par ses partisans mais dénoncée à droite comme à gauche.
«Nous avons un problème dans ce pays», a expliqué mardi Donald Trump, en défendant sur les chaînes de télévision une fermeture «temporaire» des frontières aux musulmans, «jusqu'à ce que les dirigeants de notre pays comprennent ce qui se passe», comme il l'a proposé la veille, acclamé par ses partisans. «J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer», a expliqué Donald Trump, ovationné en Caroline du Sud. «Nous avons un problème dans ce pays. Il s'appelle les musulmans», a commencé l'homme. «Nous savons que notre président actuel en est un. Nous savons qu'il n'est même pas un Américain», a-t-il poursuivi, avant d'en arriver à sa question : «Nous avons des camps d'entraînement, où ils veulent nous tuer. Quand allons-nous pouvoir nous en débarrasser ?» Le milliardaire se justifie en affirmant que de nombreux musulmans sont favorables au djihad violent contre les Américains ou qu'ils préfèrent vivre en vertu de la charia plutôt que de la Constitution américaine, citant un sondage commandé par un centre marginal dirigé par Frank Gaffney, qualifié d'islamophobe par le Southern Poverty Law Center, une organisation antiraciste. «La haine dépasse l'entendement», a lancé Donald Trump, évoquant le couple de tueurs de San Bernardino qui a fait 14 morts mercredi dernier, et les auteurs des attentats de Paris. «Ça ne fait qu'empirer, et on va avoir un autre World Trade Center», a-t-il prévenu. Donald Trump n'a jamais caché sa méfiance envers les musulmans, comme d'autres candidats républicains. En septembre dernier, son rival Ben Carson avait suggéré que la fonction présidentielle était incompatible avec l'islam. Donald Trump avait aussi laissé filer quand un partisan avait affirmé que Barack Obama était musulman. Après les attentats de Paris en novembre, il a appelé --comme le reste de son parti-- au rejet des réfugiés syriens. Il avait aussi approuvé l'idée de forcer les musulmans à se déclarer sur un registre afin d'être surveillés, déclenchant un premier malaise dans son camp. Il a précisé que les soldats américains musulmans basés à l'étranger pourraient revenir. Et que les musulmans déjà ici pourraient rester, mais «nous devons être très vigilants, car des gens ont des bombes», a-t-il dit sur Fox News, en référence aux tueurs de San Bernardino. Mais quid des citoyens américains musulmans ? Interrogé par la revue politique The Hill pour savoir si la proposition inclurait les citoyens américains musulmans actuellement à l'étranger, la porte-parole de Donald Trump a répondu : «M. Trump a dit ‘tout le monde'».
Condamnation et indignation
al Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad El Hussein, a estimé hier, mardi, «totalement irresponsables» les propos tenus sur les musulmans par le candidat républicain à la Maison-Blanche, Donald Trump. Le Haut-Commmissaire a accusé M. Trump de faire le jeu des djihadistes avec ce genre de déclaration. «C'est totalement irresponsable, sachant ce que veulent ces extrémistes, de faire leur jeu aux dépens de la grande majorité des musulmans ordinaires», a-t-il déclaré à des journalistes. «C'est très inquiétant de voir cela», a-t-il ajouté. Il a rappelé que les musulmans étaient «autant la cible de ces groupes» extrémistes que les autres religions. Le ministre des Affaires étrangères canadien a, de son côté, affirmé que son pays, ne peut pas accepter» la proposition de Donald Trump d'interdire l'entrée des Etats-Unis aux musulmans. «On n'a jamais été aussi loin (au Canada) de ce qu'on vient d'entendre aux Etats-Unis», a-t-il déclaré, abandonnant la réserve qui interdit d'ordinaire aux diplomates de commenter publiquement la politique intérieure d'un autre pays. La France s'est aussi indignée de la proposition de Donald Trump, jugeant que cette idée «entretient la haine». «Monsieur Trump, comme d'autres, entretient la haine et les amalgames : notre SEUL ennemi, c'est l'islamisme radical», a déclaré le Premier ministre. De son côté, le Premier ministre britannique, David Cameron, a jugé la proposition «tout simplement mauvaise» et de nature à «semer la discorde».
La Maison-Blanche :
«Un aboyeur de foire»
l Propos «cyniques», «destructeurs» et «moralement répréhensibles» prononcés par «un aboyeur de foire» qui terminera dans «les poubelles de l'histoire»: la Maison-Blanche a opté pour un registre inhabituellement offensif pour dénoncer la démarche du candidat Donald Trump. «Ce qu'a dit Donald Trump le disqualifie pour être président», a lâché Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, au lendemain des déclarations du tonitruant milliardaire qui a proposé de purement et simplement barrer l'entrée des Etats-Unis aux musulmans. «La question pour le reste du parti républicain est maintenant de savoir s'ils se laisseront entraîner dans les poubelles de l'histoire avec lui», a ajouté le porte-parole du président démocrate, au ton traditionnellement beaucoup plus mesuré. Pour la Maison-Blanche, une ligne a été franchie et tous les républicains doivent désormais se positionner. «Auront-ils le courage de leurs convictions et affirmeront-ils qu'ils préfèrent être du côté de la Constitution plutôt que du côté de M. Trump même si celui-ci est le candidat républicain ?», s'est interrogé Josh Earnest. Rappelant que le tout premier acte d'un président était de prêter serment en jurant de «protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis», le porte-parole de M. Obama a estimé que les propositions de Trump étaient incohérentes avec les valeurs même de ce texte fondateur. Lors d'une allocution solennelle prononcée dimanche soir depuis le Bureau ovale, M. Obama a lui-même appelé ses compatriotes à ne pas céder à la tentation de stigmatiser les musulmans, martelant que les jihadistes de l'EI — «des voyous, des tueurs» — ne parlaient pas au nom de l'Islam.


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