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Suspense : Douce nuit 21e partie
Publié dans Info Soir le 16 - 03 - 2016

Résumé de la 20e partie n Avec mépris, Jimmy lâcha la médaille qui atterrit avec un bruit metallique sur le sol. Brian se baissa pour la ramasser…
«Mon grand-père l'a portée pendant toute la guerre et il est revenu sain et sauf. Elle va aider mon papa à guérir. Le porte-feuille, ça m'est égal. Vous pouvez le garder. C'est seulement la médaille que je voulais. Maintenant, je vais rentrer à la maison.» Il se retourna et courut vers la porte. Il avait la main sur la poignée quand Siddons le rattrapa, lui plaquant une main sur la bouche, et le ramena brutalement à l'intérieur.
«Saint Christophe et toi vous allez rester ici avec moi, mon petit bonhomme», dit-il en le poussant brutalement à terre.
Brian étouffa un cri lorsque son front heurta le linoléum craquelé. II se redressa lentement, se frottant la tête. Il eut l'impression que la pièce se mettait à tourner, et il entendit la femme qui s'interposait : «Je t'en prie, Jimmy, ne lui fais pas de mal. S'il te plaît. Laisse-nous tranquilles. Prends l'argent et pars. Pour l'amour du ciel, va-t'en d'ici.»
Brian serra ses bras autour de ses genoux, s'efforçant de ne pas pleurer. II n'aurait pas dû suivre la dame. II s'en rendait compte à présent. II aurait dû crier pendant qu'il la suivait, quelqu'un l'aurait peut-être arrêtée. Cet homme était méchant. II ne voulait pas le laisser rentrer à la maison. Et personne ne savait où il était. Personne ne savait où le trouver.
II sentit la médaille contre sa poitrine et il referma le poing sur elle. Je t'en prie, ramène-moi à ma maman, pria-t-il silencieusement, pour que je puisse la donner à mon papa.
La tête baissée, il ne vit pas le regard de Jimmy Siddons posé sur lui. II ne se doutait pas que Jimmy réfléchissait à toute vitesse, évaluant la situation. Le gamin avait suivi Cally après qu'elle eut pris le portefeuille. Quelqu'un s'en était-il rendu compte ? Non. Sinon, les flics se seraient déjà manifestés. «Où as-tu trouvé le portefeuille ? demanda-t-il à sa sœur.
— Cinquième Avenue. En face du Rockefeller Center.» Cally était terrifiée maintenant. Rien n'arrêterait Jimmy. II la tuerait. II irait mêmejusqu'à tuer l'enfant. «Sa mère l'a probablement laissé tomber. Je l'ai ramassé sur le trottoir. Le gosse a dû me voir
— Sans doute.» Jimmy tourna la tête vers le téléphone posé sur la table à côté du canapé. Puis, avec un rictus, il saisit l'appareil portable qu'il avait pris dans la boîte à gants de la voiture volée. Il sortit aussi un revolver et le pointa sur Cally. «Les flics t'ont peut-être mise sur écoute.» II désigna la table près du canapé: «Mets-toi là. Je vais composer ton numéro et te dire que je me rends, que je veux que tu préviennes l'avocat commis d'office qui me défend. Tout ce que tu as à faire, c'est te comporter sgentiment et prendre l'air inquiet, exactement comme maintenant. Une erreur, et toi et le gamin vous êtes morts.»
A suivre


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