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Théâtre algérien : des rires et des drames
Publié dans Info Soir le 17 - 03 - 2016

Passion n Les Journées théâtrales dédiées au monologue se révèlent pour les comédiens et comédiennes «une véritable opportunité leur permettant d'étaler tout leur talent devant des publics emballés qui n'en demandaient pas mieux».
Nombreux sont des artistes confirmés, reconnus par le public et salués par la critique, à l'instar de l'humoriste Fodil Assoul, qui, doué et plein d'énergie, fait en ce moment tabac avec son spectacle «Zalamit» (allumettes). Ce dernier pa-rodie la société, égratigne ses défauts et ses tics, il raconte, dans une fresque hilarante cet Algérien irascible qui s'emporte facilement pour un oui ou un non.
Il y a aussi l'autre humoriste, Mustapha Seghiri, qui, avec «Histoire d'amour», se plaît à diagnostiquer à sa manière, avec son humour décapant, son imagination débordante et son énergie pétillante, l'amour dans notre société. L'humoriste aborde «le romantisme en eau de rose ‘'vendu'' le 14 février, à la St-Valentin, et fait miroiter, dans des situations cocasses, l'amour-sentiment devenu un bien de consommation à rentabilité immédiate». Par ailleurs, il «évoque les histoires de princesses et de cendrillons avec lesquelles la société ‘'bourre'' la tête des filles qui voient dans le propriétaire de chaque beau bolide le prince charmant tant attendu».
De son côté, Mohamed Mihoubi gagne la sympathie du public avec son spectacle «Rani m'choumer» (Je suis fauché) ; Avec son verbe acidulé, l'humoriste raconte «les déboires d'un jeune, prénommé Belaïd, sans le sou mais fermement décidé à conquérir le cœur de sa bien-aimée et à se faire une place dans la société». Et selon la critique, «le monologue se décline en un subtil réquisitoire contre certains aspects d'ordre social et traditionnel, jugés contraignants par le personnage Belaïd, qui peine à retenir ses larmes en évoquant la liste onéreuse réclamée au titre de la dot». L'humoriste sétifien, Toufik Mezaâche s'emploie dans son monologue qui a pour titre «Fordja», à «raconter des choses simples que les gens vivent et subissent au quotidien, mettant les spectateurs devant des scènes des plus loufoques, reflétant de vraies scènes de la vie». Il raconte, entre autres, dans des scènes cocasses, «l'amour fou et délirant que portent certains Algériens à leurs «Fennecs». Une passion qui paralyse toute une société. Il décrit «les gens par les sonne-ries qu'ils choisissent pour leur téléphone portable, distinguant, entre autres, les officiels qui surfent sur la fibre patriotique et les autres, foncièrement romantiques, aux sonneries pleurnicheuses».
De son côté, Mourad Saouli ne lésine pas d'humour dans son one-man-show «Bouzid Enoss». Comme ses compères, il évoque des scènes inspirées de la vie quotidienne. Ainsi, l'humoriste brosse le portrait de Bouzid, un opportuniste. Il raconte sa fulgurante accession vers la gloire. Et à travers cette peinture, le comédien «s'est lancé dans un délicieux lynchage des politiciens opportunistes» et s'est moqué tout son soûl du caméléon qui dort en eux».
Yacine Idjer
Le miroir de la société
l Le succès de tous ces monologues tient de l'originalité des sujets traités par ces artistes qui, considérés comme de «fins observateurs des bizarreries de la société, font de l'autodérision : tous sont d'actualité. Tous sont inspirés des scènes et des gens que l'on croise au quotidien. Des situations apparemment anodines, mais que l'imagination de ces artistes et leur spectaculaire et particulier humour transforment en scènes désopilantes. C'est dire que la société avec ses aléas inspire les monologuistes et suscite l'intérêt de son public.
Ceux qui offrent le rire à volonté, qui jonglent de sujet en sujet pour évoquer la réalité et la décrypter dans un jeu subtil et très espiègle, s'accordent à dire que leur monologue est «une fenêtre sur la société», qu'ils sont «pensés pour coller à l'actualité sociale et culturelle et politique du pays». Et de souligner : «Nous ne racontons que ce que tout le monde vit, voit et constate.»
Notons que le monologue constitue pour tous ces artistes à l'humour caustique et au verbe corrosif et qui réussissent à arracher au public des fous-rires tout au long du show, «l'une des meilleures formes d'expression artistique», car, expliquent-ils, «il établit un rapport privilégié entre le personnage et le public et permet une réflexion plus profonde sur la société». Ainsi, avec leur humour qui transparaît dans leur show, les artistes font «une analyse artistique de notre société». Leur monologue se révèle comme «un miroir qui nous renvoie notre image» ; et à travers cette surface réfléchissante, «cela nous permet de nous regarder en face et de faire notre bilan».


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