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Au tribunal
Une famille et des histoires
Publié dans Info Soir le 07 - 10 - 2004

Draria A la mort de son mari, Malika a la sage idée de faire fructifier l?argent et les biens laissés par le défunt. Elle a aussi repris son ancien travail de secrétaire qu?elle avait abandonné après son mariage.
Malika, 38 ans, trois enfants, un physique agréable et une tête bien pleine, n?a pas peur de l?avenir. Prudente, elle choisit que son frère Ali s?occupe de ses affaires.
Ali ouvre alors un magasin de prêt à porter à Draria, avec l?argent de sa s?ur. Il engage comme vendeur Nabil, son neveu, le fils de Malika, 17 ans, exclu de l?école. Tout marche à merveille, jusqu?au jour où Toufik apparaît dans leur vie. Toufik est le frère d?une collègue, il est venu un jour voir sa s?ur au bureau et il est tombé sous le charme de Malika. Toufik a 36 ans, célibataire. Désormais, il n?a qu'un souhait : il veut épouser Malika.
Les deux familles s?indignent. La famille de Malika est catégorique : «C?est un moins que rien, il n?en veut qu?à ton argent, tu es folle, et si on te laissait faire, tu ferais crever de faim tes gosses !»
De l?autre côté, le discours n?en est pas moins ferme, même s?il est différent : «Ce n?est qu?une vieille sorcière. A-t-on déjà vu un beau jeune homme, célibataire de surcroît, épouser un fardeau pareil, en plus avec trois enfants dont l?aîné a 17 ans ? Elle a dû te faire avaler une drogue.»
Mais les deux amoureux préfèrent se boucher les oreilles. Ils décident de passer outre. Ils ont la ferme intention de s?unir par les liens sacrés du mariage.
Pour cela, Malika, brouillée avec sa propre famille, veut reprendre en main son affaire. Mais elle a l?amère surprise de découvrir qu?elle est ruinée. Tous ses projets partent en fumée ; elle porte plainte.
Tout ce beau monde se retrouve au tribunal, en septembre 2004. Malika, toute vêtue de noir, la mine éplorée, est totalement abattue, surtout que son fils Nabil garde une neutralité désespérante dans son témoignage.
«Non, je n?ai rien remarqué, dit-il au juge. Monsieur le président, mon oncle était très gentil avec moi, c?est un homme honnête qui fait bien son travail. Quant à cet homme qui cherche à épouser ma mère, je suis sûr qu?il n?en veut qu?à son argent !»
La mère de Malika, appelée elle aussi à la barre, pointe un doigt accusateur sur le prétendant : «Cet homme l?a complètement ensorcelée, il l?a ruinée avant même de l?épouser. Votre honneur, sachez qu?à l?occasion de son anniversaire, elle lui a offert un téléphone portable et un costume. Mais voilà que ma folle de fille, au lieu de nous remercier pour nos sages conseils, nous en veut à mort et préfère jeter la honte sur toute la famille. Jamais je ne lui pardonnerai !»
Le président est visiblement énervé. Les sordides histoires de famille ne sont jamais une partie de plaisir.
Questionnée, Malika reconnaît qu?elle a effectivement offert un costume et un portable à son bien-aimé, mais avec son salaire.
Le frère, accusé de vol par sa s?ur, la charge à son tour : «Votre honneur, comment fait-elle pour s?acquitter de toutes ses dépenses ? Car elle a une famille à charge, elle a ses dépenses personnelles. Elle est ma s?ur, je lui donnerai tout ce que je possède, mais je refuse que cet homme use de ce qui doit revenir à mes neveux, profite d?une veuve et de trois orphelins, c?est un maquereau.»
Le magistrat réplique : «Cet homme que vous accusez est un ingénieur qui travaille dans une entreprise. Il a donc un gagne-pain honnête. Par contre vous, vous n?avez aucun travail. Ce commerce vous l?avez lancé avec l?argent de votre s?ur. Des témoins affirment vous avoir vu souvent en compagnie de femmes de m?urs légères !»
C?est là que tout s?embrouille. Le frère ne nie pas s?être rendu dans un cabaret, mais avec des intentions louables : il menait une enquête discrète sur l?homme qui avait tourné la tête à sa s?ur. Cet homme s?y rendait régulièrement.
Toufik reconnaît les faits, mais il ajoute : «Tout cela, c?était avant de connaître Malika, j?étais seul et déprimé. Depuis qu?elle est entrée dans ma vie, j?ai arrêté.»
En l?absence de témoins crédibles et de preuves, le juge prononce un non-lieu.


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