Résumé de la 5e partie - Le policier qu'elle avait en face d'elle perdit visiblement la tête et appela l'inspecteur Todd. Il était tout à fait clair que Cora serait rien moins qu'enthousiaste à l'idée que le docteur David Albany vienne lui faire des points de suture. En l'absence d'Alison, personne ne se portait volontaire pour l'aider. Etant une brave femme, je déclarai que j'allais le faire. Cora n'était pas si mauvaise que ça et, après s'être un peu cabrée, elle laissa David ôter le pansement et lui en faire un nouveau. Une fois qu'il eut terminé sa besogne, il se tourna vers moi et me tendit deux sacs en plastique contenant des cachets. — Comme je l'ai dit hier à Alison, fit-il, deux à 4 heures dans sa ration et deux autres à 7 heures. C'est important de bien respecter l'heure, parce qu'elles font effet l'un après l'autre. Je hochai la tête, pris les deux sachets et allai les poser dans le coin où on prépare les aliments en mettant dessus un mot gros comme une maison. Je pus rentrer chez moi peu de temps après, ayant fait ma déposition à l'un des inspecteurs. Je crois que je n'étais pas un suspect très important, étant donné que je n'avais pas eu droit à l'inspecteur Todd, mais il faut dire aussi que je n'avais pas grand-chose à déposer. Mais comme on prit mon adresse et mon numéro de téléphone et qu'on me demanda de ne pas quitter le village, je n'eus pas trop l'impression d'être mise à l'écart. Ma maison avait l'air immense et vide, non pas. que ce soit le cas, mais parce que Ned, mon fils de quinze ans, était parti la veille passer une semaine avec son père, qui avait fait un retour à la nature quelque part sur les côtes du Maine. Je me remis studieusement à la rédaction de mes factures, mais malgré tout, je m'ennuyai, ne sachant pas quoi faire, et j'étais heureuse que Lorna se soit invitée chez moi à diner. A 5 heures, je laissai tomber les factures et je sortis dans le jardin, que je désherbai avec plus d'enthousiasme que de soin pendant deux heures. Je venais de rentrer et de me préparer un gin-tonic, pensant que je pourrais aller ranger en vitesse mon atelier, lorsque j'entendis la voiture de Lama remonter l'allée à tombeau ouvert. Son mari, Lars Elmstrom, dirige une agence de presse pour les sportifs professionnels et je crois que Lorna ne s'est jamais remise de sa rencontre avec un pilote de course. Elle se précipita dans la véranda l'air tout excité, serrant contre elle une bouteille de chardonnay. — Où tu étais ? s'écria-t-elle. Je t'ai appelée tout l'après-midi ! Je la soulageai de sa bouteille, qu'elle agitait dangereusement. — Dans le jardin, dis-je en jetant un coup d'œil à mon répondeur qui clignotait désespérément. — Laisse, dit Lama. Il n'y a que des messages de moi. (Elle me suivit dans la cuisine où je lui préparaiun gin.) Ecoute, poursuivit-elle. Tu ne vas pas mecroire. — Vas-y, on verra, répondis-je. A suivre