Produit - La cueillette des dattes primeurs a débuté dans la wilaya d'Adrar et les quantités relativement petites qui sont exposées à la vente sont à des prix élevés, a-t-on constaté. Les variétés «Cheikh M'hamed», «Ba-Makhlouf», «El-Messaoudia», «El-Ouarglia» et «Ferrana», cueillies des palmeraies des ksour d'Ouayna, Timi, Ouled-Aïssa et Boufadi, limitrophes au chef-lieu de la wilaya d'Adrar, sont proposées à des prix oscillant entre 400 et 500 DA le kilogramme, selon la qualité de la variété. Ces prix, à en croire les producteurs, ne devraient pas tarder à baisser, à la satisfaction des consommateurs, avec l'arrivée des cueillettes de dattes précoces d'autres communes de la wilaya d'Adrar, notamment celles se trouvant sur son flanc sud, telles que Zaouiet-Kounta, Reggane et Aoulef, ainsi que d'In Salah (Tamanrasset). Des citoyens ne résistent pas, en dépit de la cherté de leur prix, à la tentation d'en acheter, notamment pour apprécier les premières dattes de la saison ou en offrir à des amis et proches hors wilaya. Un cadre de la direction des services agricoles (DSA) d'Adrar, Hidour Touhami, a expliqué que les fortes chaleurs dans la région favorisent la maturation précoce des dattes et mettent la pression sur les producteurs face à la contrainte de la conservation, en raison de l'absence de moyens. La wilaya d'Adrar recèle une richesse phoenicicole composée de plus de 150 variétés, dont certaines de primeurs et autres qui arrivent à maturation en automne, a affirmé M. Hidour, expliquant que pour éviter la perte du produit, les phoeniciculteurs optent pour l'exploitation et la commercialisation des primeurs de dattes profitant de leurs prix rentables. Les efforts fournis par les agriculteurs en matière de mise en valeur et d'extension de la surface phoenicicole, le respect des consignes et techniques agricoles ainsi que la préservation des palmeraies devraient accroître la production de dattes dans la wilaya, a-t-il souligné. Le patrimoine phoenicicole de la wilaya d'Adrar bute, cependant, sur quelques contraintes liées notamment au faible débit d'eau des foggaras (système traditionnel d'irrigation) provoquant la hausse du taux de salinité du sol, à l'ensablement des palmeraies et aux maladies parasitaires du palmier à l'instar du Bayoud et du Boufaroua affectant la production dattière qui avoisinait par le passé le quintal de dattes-palmiers.