Un anti-cholestérol a permis de réduire de 28% le risque de mortalité chez des hommes sans maladie cardio-vasculaire apparente mais avec un taux élevé de ce «mauvais» lipide, selon les résultats publiés hier mercredi de la plus longue étude de ce type jamais effectuée. L'étude est basée sur des données recueillies pendant vingt ans, provenant d'un essai clinique effectué sur 5 529 hommes. Il avait pour but de mesurer les effets des statines, des anti-cholestérol, comparativement à un placebo. Quelque 2 560 d'entre eux avaient au début de l'étude un taux de cholestérol LDL supérieur à 190 milligrammes/décilitre de sang mais sans signe apparent de pathologie coronarienne. Un taux normal de LDL doit être inférieur à 100 mg/dl. Les chercheurs ont déterminé que les hommes ayant pris une statine - 40 mg par jour de pravastatine (Pravachol) - ont abaissé de 27% le risque de maladie cardio-vasculaire et de 28% celui de décéder de cette pathologie comparativement à ceux traités avec un placebo. Le risque d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral a également été réduit de 25%. Les participants à l'étude étaient âgés de 45 à 64 ans. Pendant les cinq années initiales de l'essai clinique, ils ont pris de la pravastatine ou un placebo. Les quinze années restantes, ils ont été suivis par leurs médecins traitants.