Magouille - Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, aurait échappé à une véritable tentative de destitution la veille du 1er novembre, à l'occasion de la tenue de la finale de la Super Coupe. Alors que l'Algérie fêtait le 63ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de novembre 1954, des loups sortis de nulle part tentaient de mener un putsch contre le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheireddine Zetchi à l'hôtel Marriott de Constantine. Ce soir-là, veille également de la finale de la Super Coupe d'Algérie, le maître de cérémonie, Mahfoud Kerbadj, président de la Ligue de football professionnel (LFP), avait sonné l'appel de nombreux présidents de ligue et autres invités, dont plusieurs membres de l'assemblée générale de la FAF. Parmi les convives, Khelil Hammoum, l'ancien président de la commission fédérale d'arbitrage, qui avait, apparemment, comme mission de ramasser les deux-tiers de signatures pour appeler à une assemblée générale dans le but de ... destituer le président Zetchi ! Cela se passe la veille d'un 1er novembre, il faut le faire. Et puis, à quel titre Hammoum, qui n'est plus structuré au sein des instances du football, peut-il solliciter, par exemple, le président de la Ligue de Béchar dans sa chambre en lui demandant de se munir de son cachet et de sa griffe pour signer cette pétition ? Ce dernier a alors alerté Amar Bahloul, membre du Bureau Fédéral et chargé, avec Rachid Gasmi, des relations avec les Ligues qui a mené une véritable levée de boucliers contre les putschistes, dont Hammoum et Dehamchi, le patron de la Ligue de Constantine. Devant les caméras de plusieurs télévisions privées, Bahloul a menacé Hammoum et consorts d'une confrontation avec les personnes sollicitées, ce qui a obligé Kerbadj, qui se trouvait avec Mohamed Mecherara et Hamid Haddadj, de calmer le jeu. Mais le mal était déjà fait et le scandale ne pouvait passer inaperçu, puisque même le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould-Ali, a dénoncé, en marge de la cérémonie de clôture du Tour international cycliste d'Alger, ces comportements vils et ces attitudes qui confirment que le complot contre Zetchi n'est pas une vue de l'esprit, mais une amère réalité dont les instigateurs ne sont pas prêts à y mettre fin. Par ailleurs, la question que se posent bon nombre d'observateurs est : Mahfoud Kerbadj était-il au courant de la tentative de putsh que devait mener la garde rapprochée de l'ancien président de la FAF, et à sa tête Khelil Hammoum, identifié comme l'un des instigateurs de cette tentative avortée, mardi soir au Marriott de Constantine ? Comment ne pas le penser, puisque c'était lui le maître de cérémonie qui a voulu faire de cette finale de la Super Coupe un véritable show, en passant des invitations à la pelle dans un faste qui fait désordre au moment où la plupart des clubs de football, y compris ceux des Ligues professionnelles, vivent une grave crise financière. Au moment où l'on annonçait une trêve entre Zetchi et Kerbadj, notamment après la dernière réunion du Bureau Fédéral où ce dernier avait annoncé qu'il travaillerait en étroite collaboration avec l'instance fédérale, voilà que cet épisode de tentative de «coup d'Etat» vient remettre en cause la paix des faux braves. Autres temps, autres mœurs.