Difficulté Cette région est celle qui inquiète le plus les spécialistes de la lutte antiacridienne en Algérie, le Maroc se refusant à coopérer ou à donner des renseignements sur cette zone à risques. C?est ce qui a été relevé lors de la conférence de presse animée, hier, au ministère de l?Agriculture par la cellule de crise de la lutte antiacridienne. Par ailleurs, l?Algérie, dont les besoins dans le cadre de cette lutte se montent à 192 millions de dollars, a bénéficié d?une aide de 56 millions de dollars attribuée par l?intervention internationale. Le traitement a concerné 212 000 hectares, surface globale infestée en Algérie. Cette situation a été arrêtée par le ministère dimanche dernier à minuit. Sur l?évolution de la lutte antiacridienne en Algérie et dans la région de l?Afrique du Nord jusqu?à fin décembre, Abdesslam Chelghoum, président de la cellule de crise, a affirmé que le traitement se poursuivait. «L?Algérie a nettoyé le criquet mètre carré par mètre carré. Notre stratégie est d?aller dans des régions dites à risque comme Tadmaït.» En octobre, 145 000 ha infestés ont été traités soit 4 600 ha par jour, en novembre, 677 000 ha soit 22 500 ha par jour. En décembre, 390 000 ha ont été traités soit 15 000 ha par jour. «Une stratégie générale des zones à risque a été réalisée par l?image satellitaire Alsat1 grâce auquel il est possible de cerner les zones à risque en déployant tous les moyens possibles.» Dans le Sud par exemple, chaque oasis a ses propres moyens matériels et ses produits. En ce qui concerne la région occidentale de l?Afrique en phase automnale 2004, 7,1 millions d?hectares ont été infestés par les criquets, 5,6 millions d?hectares ont déjà été traités dont 1,9 million au Maroc. Si les conditions écologiques défavorables persistent en Mauritanie, il y aura une progression des populations en direction des pays du Nord, notamment l?Algérie et le Maroc. Un plan d?intervention préventive au nord de la Mauritanie, avec un effectif d?encadrement de 250 personnes, a été souligné dans le cadre des mesures à court terme. Selon M. Chelghoum, 15 équipes de prospection terrestre ont été mobilisées, 2 aéronefs dont un hélicoptère algérien, 70 unités d?intervention sur 21 000 ha par jour, et un poste de commandement avancé.