Bilan Une personne tuée et 12 autres blessées, hier soir, dans un attentat contre le théâtre d'une école britannique à Doha pendant une représentation. L?explosion d?origine criminelle, selon le ministère de l?Intérieur du Qatar, intervient, en outre, deux jours après un message de menaces d'Al-Qaîda alors que le Qatar a, jusqu'à présent, été épargné par ce réseau. «L?explosion est d?origine criminelle», a déclaré le ministère de l?Intérieur ajoutant : «L?enquête se poursuit.» L'explosion, qui s?est produite peu après 21h (18h GMT) au théâtre Doha-Player alors que des amateurs jouaient une pièce de Shakespeare, a fait de très gros dégâts matériels. Les lieux du drame ont été rapidement bouclés par les forces de l'ordre qui ont établi un périmètre de sécurité à environ 500 m du point de la déflagration, mais les images diffusées par la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazira ont témoigné de la violence de l'explosion : débris divers sur plusieurs dizaines de mètres, vestiges de bâtiments incendiés et camions de pompiers en train de lutter contre un feu ravageant également plusieurs véhicules. Selon la chaîne, «plusieurs dizaines de personnes, pour la plupart des étrangers, assistaient à la représentation» au moment de l'explosion. Les autorités ont dû, après hésitation, diffuser dans la nuit un communiqué laconique indiquant qu'une voiture piégée était à l'origine de cette explosion qui a fait officiellement un mort et douze blessés. Parmi les blessés, figurent un Britannique, des Qataris, des Arabes de diverses nationalités et des Asiatiques, a dit un responsable militaire, porte-parole du ministère de l'Intérieur, parlant sur Al-Jazira. Les chiffres donnés par le général sont toutefois inférieurs à ce qu'avait annoncé une source médicale qui avait parlé auparavant de «plusieurs dizaines de personnes blessées». L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, à cette heure, survient deux jours après la diffusion d'un message sonore attribué à Saleh al-Oufi, chef du réseau de Ben Laden dans la péninsule arabique. Ce message appelait les membres d'Al-Qaîda dans les pays du Golfe et «tous les lions du jihad» dans les pays voisins de l'Irak à «frapper, chacun sur son territoire, les soldats, les équipements (militaires), les bases, les avions des Croisés, ainsi que le pétrole (destiné) aux Croisés». Le Qatar abrite le siège avancé du Commandement central de l'armée américaine et c'est d'une base au Qatar que l'état-major américain avait dirigé l'invasion de l'Irak, lancée avec l'aide de la Grande-Bretagne à l'aube du 20 mars 2003, soit deux ans jour pour jour.