Interrogation Par quelle coïncidence des cadres des impôts de Mécheria et de Naâma ont-ils successivement des problèmes avec la justice ? Dans un communiqué diffusé à qui de droit, et dont copie est parvenue à notre rédaction, le coordinateur syndical UGTA des impôts de la wilaya de Naâma appelle les parties concernées à mettre un terme à ce qu?il appelle un scénario monté par un chef-greffier, qui a porté plainte contre un agent des impôts pour tentative de meurtre et blessures à coups de couteau au niveau de la main. En effet, selon l?accusé (B.S., receveur des impôts par intérim), et L.O. (coordinateur syndical), l?affaire remonte au 8 août dernier, quand le chef-greffier s?est présenté à leur service pour demander un extrait de rôle. Après vérification dans les registres des rôles des impôts, il s?avère que leur client est redevable vis-à-vis de leur organisme. On lui signifie que l?extrait de rôle n?est délivré qu?après apurement des dettes, ce qui n?était pas du goût de l?agent de la justice. «Nous n?appliquons que la loi, et je n?ai fais que mon travail», dira le receveur. Le 11 août à 14h, B.S. fut interpellé par les services de police, où un P.-V lui est dressé et est accusé de tentative de meurtre, avec coups et blessures au niveau de la main avec un couteau, contre la personne du chef-greffier, qui a présenté un certificat d?incapacité de 7 jours dans la même journée du 11 août. «Or, durant cette journée très chargée ? lundi jour de marché ? je n?ai pas reçu cette personne ni dans mon bureau où j?ai passé toute la matinée avec mes deux assistants, ni même dans mes services», nous dira ce receveur. Et d?ajouter : «Nos bureaux se trouvent au sein du siège de la daïra, nous avons un policier juste à l?entrée, des gardiens, le commissariat est à deux pas, un monde qui va et vient, on ne sait pas comment il a pu monter un tel scénario à distance», conclut-il.Il y a lieu de signaler que B. S. se trouve sous contrôle judiciaire en attendant sa comparution devant (normalement) un autre tribunal qui statuera sur cette affaire grave. Une affaire qui commence à prendre de l?ampleur au sein des services des impôts, après celle de Mecheria, où un agent des impôts, en quittant son lieu de travail, s?est vu «piégé» ; une quantité de kif était dissimulée dans sa voiture et la police était alertée aussitôt. Toujours, selon le coordinateur syndical : «Nos services, à travers le territoire national, seraient prêts à déclencher une grève nationale, si notre agent est humilié par la justice». Et de conclure : «Si notre agent voulait aller en prison, il n?avait qu?à contrarier la loi et délivrer un extrait de rôle à un redevable, un chef-greffier par excellence, au lieu d?aller tenter un autre chemin? prendre un couteau et tuer !!! Nous ne sommes pas dans un asile de fous, nous sommes dans une institution des finances, et nous protégeons le Trésor de l?État».