Le personnel des impôts a observé un arrêt de travail de deux heures. En signe de redéploiement de son «armée», l'Ugta, sous la tutelle de l'union de wilaya a confié la direction à un vrai homme à poigne de fer, M.Mohammed Abbès, élu à l'unanimité lors du Congrès du 2 mars dernier, suite aux vieux conflits l'ayant opposé à des fractions dormantes au sein de l'Ugta. Après des «cures» et des «opérations d'assainissement» dans les rangs de la famille Ugta, M.Abbès Mohammed a opté pour la stratégie consistant à implanter ou redynamiser les sections syndicales dans tous les secteurs du travail, et particulièrement, ceux considérés «névralgiques»...Cette opération, bien que très musclée, devait se confronter aux «vieux rescapés» de l'Ugta et ceux résiliés lors des AG et qui, saisissant l'opportunité du pluralisme syndical, ont rejoint le Snapap pour faire face à ce bras de fer, faute de juridiction spécifique aux contentieux et aux différends naissant des luttes et des dissidences syndicales. La lutte de pluralité syndicale est devenue désormais le revers de la médaille, en reflétant le conflit RND-FLN (le FLN proche de l'Ugta, le RND épaulé par le Snapap). Donc, il n'est plus question de lutte syndicale, au vrai sens du mot, mais c'est plus un autre visage d'un conflit partisan qui trouve ses ramifications dans le désarroi des contestataires du monde de l'emploi...L'Ugta ne cesse, ces derniers temps, de conquérir les espaces, de gérer les sections syndicales et de confronter pacifiquement le syndicat qui s'oppose, qu'il soit Snapap ou autres. et c'est ce qui est arrivé cette semaine où «l'exhibition des forces» a été l'image parfaite et la synthèse la plus représentative de la stratégie Ugta. Par ailleurs, M.Abbès vient de nous informer que le conflit Ugta-APC a été apaisé, et que toutes les doléances seront honorées, confiera le P/APC qui a qualifié de mensonge la rumeur qui a circulé comme une traînée de poudre. «Les salaires des travailleurs seront omis pour le paiement des factures de Sonelgaz, qui a coupé «le jus» suite à cette date et ce n'est qu'une coïncidence avec la résolution de l'Ugta de réfuter la création d'une cellule Snapap. Nous n'avons jamais pensé priver un employé de son salaire», dira M.Bouakkaz, P/APC de Tiaret. Pour les millieux concernés par les investigations, les sit-in en sont les preuves formelles que l'Ugta tend à se renouveler pour de futurs espaces pouvant rallier les bases Ugta et celle du FLN et peut-être que c'est une spécificité à Tiaret, considérée depuis longtemps comme un laboratoire d'expériences politiques et un vrai baromètre du sérail politique. D'ailleurs, elle sera toujours ce carrefour de civilisations et ce espace qui saura répondre à l'épanouissement de l'intelligence humaine sans réserves...Et c'est dans cet ordre d'idées que la section syndicale de l'Ugta a appelé tous les employés du secteur des impôts qui ont répondu à l'unisson. Le 10/07/2002, de 10 h à 12 h, le personnel des impôts a observé un arrêt de travail. Surprise ! aucun employé n'a rejoint son bureau pendant deux heures. Le directeur, M.Sahnoune, ne veut donner aucune occasion au dialogue et à la communication. Voulant le contacter par téléphone, il était injoignable. Dans un communiqué remis à notre rédaction, le secrétaire général de la section syndicale (impôts) voit que les revendications des employés permettront l'ouverture des canaux de communication. Pour résoudre les problèmes socio-professionnels des travailleurs, pour ce qui de la titularisation des fonctionnaires, c'était une revendication émanant du syndicat national Ugta, et qui a été confiée à la Direction générale ainsi que les instances concernées, du moment que cette revendication est à caractère national. Les employés, à travers leur tutelle, considèrent que l'Administration des impôts a fait des pas considérables, mais l'esprit de lutte syndicale s'inspire de l'épanouissement de l'administration dont ils se voient auxiliaires. Pour le moment, le torchon brûle entre l'Ugta et le directeur des impôts, vivement contesté par les milieux syndicalistes.
