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Histoires vraies
L?Américain (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 09 - 08 - 2005

Résumé de la 2e partie n Après le rendez-vous avec sa bien-aimée, Joe constate la disparition de son camion. Craignant la sanction de ses supérieurs, il décide de déserter. Une nouvelle vie commence pour lui.
D?ailleurs, le père et la mère de Jeanne ne le savent pas plus. Ils ont trois petits-enfants, c?est tout ce qu?ils savent. Et personne ne s?avise de leur poser des questions indiscrètes. Régulièrement, les gendarmes, font une enquête. Régulièrement, la police militaire américaine vient poser des questions. C?est que les trois petits ont un petit air yankee qui, normalement, ne devrait tromper personne. Ils vont bientôt à l?école du village car les années s?écoulent, et 1960 est déjà là. Quinze ans déjà. Il y a quinze ans, le camion triomphal de Joe traversait le village et Jeanne, cheveux au vent, sautait sur le marchepied.
C?est loin tout ça. Et les enfants sont grands. Ils regardent ces policiers-là, venus les interroger, d?un regard bleu innocent.
«Où est ton père, Jimmy ?
? Je ne sais pas, monsieur.
? Où est ton père, Grace ?
? Sais pas, monsieur.
? Fred, où est ton papa ?
? J?en sais rien du tout, monsieur !?»
Le policier venu tout droit de Washington se gratte la tête. Il est venu sur la foi des rapports de gendarmerie de l?époque. Et le capitaine de gendarmerie qui l?accompagne le plaint beaucoup.
«Vous savez, on dit tellement de choses. Personnellement nous n?avons jamais été sûrs en tant que gendarmes et habitants du pays, qu?il y avait ici un déserteur américain?
? Mais ces enfants ? demande le policier. Ces enfants, ceux-là, vous n?allez pas me dire qu?ils ont le type normand ?
? Possible, monsieur le policier, mais leur père est inconnu, et ils ont le droit d?avoir le type qu?ils veulent, même s?il n?est pas normand. Personnellement, nous, en tant que gendarmes, ça ne nous regarde pas, le type des enfants de père inconnu.»
Le boucher ne sait rien, le boulanger non plus, le curé n?est pas au courant, il a juste baptisé les gosses, le maire ne se mêle pas de la vie privée de ses administrés et les commères du village, pour une fois, font bouche close.
Le policier américain, envoyé spécial de Washington, demande alors un mandat de perquisition au domicile de Jeanne. Et il perquisitionne, de fond en comble. Cela dure une journée, à l?issue de laquelle, découragé et sûr de s?être fait «avoir» comme au coin d?un bois, il s?assied au pied de l?escalier. Le petit Fred, neuf ans, le regarde alors avec commisération.
«Tu l?as pas trouvé, hein ? ça m?étonne pas ! Mon papa c?est un malin, il a toujours dit que là où il était personne irait jamais le chercher.»
D?un bond, le policier s?est redressé.
«Il est là ? Dans la maison ? Où ?»
Mais le gosse a pris l?air malin pour répondre : «Ah ! ben ça, dame ! Si je te le dis c?est pas de jeu ! Mais tu brûles !»
Joe Fairbanks vivait, depuis dix-neuf ans, dissimulé sous l?escalier dans un réduit de 1,90 m sur 60 cm. Il y entrait à chaque alerte. Il en sortait immédiatement après. Tout le monde le savait, sauf les gendarmes, «officiellement».
Ramené aux Etats-Unis manu militari, il a fallu la grâce du Président et la pétition de tout un village français pour lui permettre de rentrer chez lui, en Normandie, et de s?y marier enfin.
A la guerre comme à la guerre.


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