Un éboueur est celui qui assainit, nettoie et entretient les voiries et les espaces publics (rues, espaces piétonniers, places ...), les bâtiments (administratifs, industriels et commerciaux, les habitations, les terrains et les réseaux sous-terrain). A cet effet, il procède à l?enlèvement des objets encombrants, des détritus ou des ordures ménagères, il utilise aussi et applique des produits et des traitements antiparasitaires. A première vue, le métier d?éboueur est considéré comme un travail simple, mais nombreuses sont les personnes interrogées qui affirment refuser de l'exercer même si les mentalités ne sont plus ce qu'elles étaient dans ce sens que les préjugés sont aujourd'hui moins importants. L?usage veut que ce travail soit une «spécialité» d'une certaine catégorie de personnes, illettrées entre autres. «C?est une honte pour un citadin de travailler comme éboueur, c?est de sa réputation qu?il est question, son entourage le regarde autrement et il dégringole dans l'échelle sociale! Moi, je préfère mourir de faim que d?être un éboueur !?», dit, Rédha, 26 ans qui travaille dans une pizzeria à la rue Didouche, et qui a le niveau de 9 AF. Ce n?est pas l?avis de Nourredine, 31 ans, vendeur de livres religieux à Bab El-Oued qui, lui, trouve ce métier comme tous les autres. «Si les circonstances m?obligeaient à travailler pour gagner ma vie et si je ne suis pas instruit, je suis licencié en sociologie, c?est avec un immense plaisir que j?exercerais ce métier. Le travail, quelle que soit sa nature n?a jamais été une honte», explique-t-il. Le commun des mortels ignore aussi beaucoup de vérités sur ces gens anonymes et discrets qui «rasent souvent les mûrs», mais grâce auxquels, on retrouve, chaque matin nos villes et nos «sous-villes» intacts et bien propres ?. Reportage.