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Histoires vraies
Victime du diable (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 22 - 02 - 2006

Résumé de la 4e partie n Le pasteur exécute son plan macabre. Mais avant la conception de l?acte, Denis avait entendu une voix lui suggérant de tuer sa femme.
A l'enterrement, tous les assistants sont frappés par la mauvaise mine du pasteur. A plusieurs reprises, on le voit s'arrêter au milieu de son oraison et fermer les yeux. Pour l'éloge funèbre du défunt, lui, d'habitude si brillant, ne prononce que des banalités... «Notre pasteur a des préoccupations, pensent les villageois. C'est sans doute à cause de sa femme. On dit que sa santé est de plus en plus mauvaise.»
En rentrant au presbytère, Denis Harding retrouve Myriam... Dès qu'elle s'approche de lui, il fait un bond, comme s'il avait reçu une décharge électrique. «Non. Va-t'en ! Laisse-moi.»
Myriam n'insiste pas. Denis est encore sous le choc : c'est normal. Elle ne doit pas le brusquer. Maintenant, ils ont tout leur temps, toute leur vie...
Selon le plan prévu, deux jours plus tard, le pasteur Harding téléphone à sa belle-mère. «Comment ? Lydia n'est pas chez vous ! Mais cela fait quarante-huit heures qu'elle est partie vous rejoindre !»
Alertée en même temps par le pasteur et sa belle-mère, la police commence son enquête. Devant l'inspecteur Crosby, qui en est chargé, Denis Harding fait part de ses inquiétudes.
«J'ai peur qu'elle n'ait fait une bêtise, inspecteur. Depuis quelque temps, son équilibre nerveux me semble fragile.» Comme la mère de Lydia Harding confirme les troubles psychologiques de sa fille, l'inspecteur Crosby fait fouiller la région, sonder les lacs et les rivières dans l'hypothèse d'un suicide. Pourtant, il a remarqué également la petite bonne, qui n'a rien de la domestique revêche qu'ont habituellement les pasteurs. Bien sûr, Denis Harding a une réputation irréprochable, mais on ne sait jamais... Tandis que l'enquête continue son cours, au presbytère, le pasteur Harding s'enfonce chaque jour un peu plus dans le cauchemar. Non seulement il ne s'est pas remis du choc, mais il ne peut plus supporter Myriam. Sa simple vue lui fait horreur. Dès qu'elle s'approche de lui, une vision la remplace : celle d'une autre femme ouvrant les yeux. Car elle a ouvert les yeux, il en est sûr ! Il l'a enterrée vivante ! Alors, repoussant Myriam et se prenant la tête dans les mains, Denis Harding répète la même phrase comme une litanie : «Lydia ! Je l'ai tuée pour rien...»
Myriam le dégoûte chaque jour davantage. Au début, la jeune femme fait tous ses efforts pour vaincre sa répulsion, mais quand elle constate que l'humeur de Denis ne fait qu'empirer, elle finit par se lasser. Elle prend l'habitude de s'absenter de plus en plus longtemps du presbytère. Un jour, trois mois après le meurtre de Lydia, elle annonce à Denis Harding :
«J'ai fait la connaissance d'un gentil garçon en ville. Je vais l'épouser. Ce sera mieux ainsi.»
En entendant la nouvelle, le pasteur Harding reste muet quelques instants, puis il part d'un rire terrible, qui n'en finit pas. Il rit encore quand Myriam fait ses valises et c'est secoué de hoquets qu'il lui dit adieu quelques minutes plus tard.
De son côté, en apprenant le mariage de Myriam, l'inspecteur Crosby met un terme à son enquête. Ce n'était donc pas un crime passionnel, comme il l'avait supposé un instant. Lydia Harding, déséquilibrée depuis longtemps, s'était suicidée, vraisemblablement en se jetant à l'eau. Les flots rendront peut-être son corps dans un mois, dans un an ou jamais...
A partir du départ de Myriam, le pasteur Harding a décliné rapidement. Très vite, il a fallu l'hospitaliser. Il ne souffrait d'aucune maladie particulière ; simplement il ne voulait plus vivre, quelque chose s'était irrémédiablement brisé en lui.
«C'est l'annonce que la police arrêtait son enquête, ont dit les médecins. Il n'a pas supporté de savoir sa femme officiellement disparue.»
Il a fallu deux ans au pasteur Harding pour venir à bout de ses forces vitales. Il s'est éteint le 20 décembre 1976. Dans ses papiers personnels, on a retrouvé une lettre cachetée à l'attention de la police où il racontait en détail les circonstances de son crime. Il terminait par cette phrase : «Faites sortir Lydia de terre, donnez-lui une sépulture chrétienne...» Et il ajoutait : «Et mettez-moi à sa place. C'est celle que je mérite.»


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