Dettes n Pour exiger le règlement de leurs factures, un groupe d?entrepreneurs s?est rassemblé, samedi, devant la wilaya d?Alger, dans le but de rencontrer le directeur des équipements publics. Profitant de la tenue de la session ordinaire de l?APW d?Alger, ces entrepreneurs ne demandent rien d?autre que de «voir le directeur des équipements régler leur situation qui n?a que trop duré». L?affaire remonte à plus de deux ans et ce, à la suite du retard enregistré dans la réalisation de la cité universitaire de filles sise à Dély Ibrahim, par deux entreprises publiques. Pour accélérer les travaux, la direction des équipements publics de la wilaya d?Alger, après décision du wali, a procédé, en date du 16 juin 2004, à la consultation en urgence d?un groupe d?entrepreneurs pour achever les travaux afin de procéder à la rentrée universitaire 2004-2005. «Nous avons travaillé jour et nuit, y compris les week-ends. Nous avons relevé le défi. La preuve est que la rentrée des étudiants a eu lieu à la date fixée, le 11 octobre 2004», révèle un entrepreneur. Ces travaux de plusieurs millions de dinars ont été financés par leurs fonds propres, selon les entrepreneurs, qui n?ont pas perçu le moindre dinar des autorités. «Le nouveau directeur des équipements a, en guise de récompense, tout remis en cause ; il n?a pas pris en considération les travaux d?attachement et les factures qui étaient déjà élaborées et signées par ses propres techniciens, le bureau d?études et les entrepreneurs», déclare un entrepreneur déchaîné. «En avril 2005, le directeur des équipements a commandé une expertise à deux bureaux d?études pour procéder à un contrôle rigoureux des travaux (quantité et qualité) et les résultats ont été remis», peut-on lire dans un rapport des entrepreneurs adressé au directeur. «Au vu des résultats, le directeur a mandaté et envoyé les factures en instance au Trésor public pour paiement. Par la suite, il est revenu sur sa décision. On se demande pourquoi», ajoutent les rédacteurs. Il est à signaler que devant le refus des agents de sécurité d?autoriser les entrepreneurs à entrer dans la salle de conférences où se déroulait la plénière de l?APW (un droit reconnu par la loi), c?est Ahmed Aït Chérif, un élu, qui est venu discuter avec ces entrepreneurs, auxquels il a fait la promesse de poser leur problème le même jour au wali. En attendant la réponse du wali d?Alger, les entrepreneurs concernés ont mis au chômage des dizaines de travailleurs.