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Histoires vraies
Deux cents trompettes plus une (2e partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 10 - 2003

Résumé de la 1re partie Le train arrive à Londres, en vérifiant les wagons de première classe, le receveur découvre sous la banquette un bébé mort enveloppé dans un châle rouge.
Elle a engagé la conversation. Georges ne l'aurait jamais fait de lui-même. Mais cette dame de quarante-trois ans, sans aucun attrait, un peu pédante et autoritaire, devient en peu de temps son amie, sa confidente, sa mère en quelque sorte. Cette amitié platonique en apparence est tout de même un peu trouble. Georges s'en rend compte lorsqu?il parle d'une jeune fille qu'il a rencontrée.
«Une petite vendeuse !» Le ton de Mathilde Caller est méprisant. Il devient méchant lorsque Georges lui confie que la jeune fille veut l?épouser à tout prix.
«Mon petit Georges, débarrassez-vous de cette péronnelle, elle n'en veut qu?à votre argent.
? Mais je n'ai presque plus d'argent, l'héritage de ma mère a fondu.
? C'est à cause d?elle ! Vous l'avez traînée dans un palace à Ramsgate pendant quinze jours ! Je vous avais prévenu. A force de jouer les grands seigneurs... Débarrassez-vous de cette fille, Georges, croyez-moi, d'ailleurs je suis sûre qu'elle n'apprécie pas notre amitié !
? En effet, elle voulait venir vous voir, elle est jalouse.
? Jalouse ? Décidément, cette fille est d'une vulgarité ! N'en parlons plus, je pourrais me fâcher, mais avant, vous allez me promettre de vous débarrasser de ce boulet. C'est entendu ?
? Entendu. Vous avez raison.»
Georges ne parle plus de la jeune fille. Et quelques mois plus tard, Mathilde Caller devient sa femme. Il a vingt-sept ans, elle en a quarante-quatre. Il est veule, elle est autoritaire. Il n'a pas d'argent, elle est riche. Bref, il a retrouvé sa mère.
«Georges, tu vas travailler. Il n'est pas convenable qu'un mari ne gagne pas au moins de quoi nourrir sa femme.»
Mollement, Georges trouve une place de commis-vendeur dans un grand bazar, 2 livres sterling par semaine, plus les commissions sur les ventes. Et c'est là que quelque chose se déclenche. Il y a un mois qu'il est là à vendre des bricoles sans intérêt, lorsqu'un jour, un petit bruit désagréable le fait sursauter : un collègue vient de lui souffler dans l'oreille, avec une petite trompette de plastique jaune...
«Arrêtez ce bruit, c'est stupide !»
Georges a soudain changé de visage, et le farceur n'insiste pas. Il remet la trompette dans la vitrine, avec pour seul commentaire intérieur : «Ce type est lugubre.»
Le soir même, la trompette a disparu. Sur le registre de vente, elle est mentionnée pour un shilling et un penny, son prix. Rentré chez lui, Georges fait brûler le jouet dans le poêle, et une âcre odeur de plastique se répand dans l'appartement. Mathilde se met à tousser : «Qu'est-ce que tu fais ? C'est une horreur !
? J'ai brûlé une trompette, elle m'embêtait !
? Une trompette ? En voilà une idée. Qu'est-ce qu'elle t'a fait cette trompette ?
? Oh ! rien, elle était là, elle m'embarrassait c'est tout...»
Mathilde aère l'appartement et ne fait pas de commentaire. L'incident est d'ailleurs sans importance. Mais le lendemain, au magasin, le chef de rayon interpelle Georges :
«J'ai vu que vous aviez vendu la petite trompette jaune ?
? Euh? oui?
? C'est une bonne chose. Nous avons un stock de ce jouet, je ne sais pas pourquoi le patron a acheté ça, mais il faut s'en débarrasser, vous allez vous en charger. Si un gosse en a acheté une, nous risquons de vendre les autres.» (à suivre...)


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