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Une famille dispersée
Publié dans Info Soir le 13 - 09 - 2006

Vécu n «Depuis 1974, nous habitons la terrasse. Ma voisine, elle, est venue bien plus tard, mais elle a eu tous ses enfants ici.»
Hinda est mère de quatre enfants. Divorcée depuis quelques années, le père de ses enfants a choisi de laisser le logis à sa petite famille.
Elle raconte : «Je me suis mariée avec le père de mes enfants en 1973. A notre mariage, nous avons habité chez mes beaux-parents qui habitent l'immeuble. Ma belle-famille était nombreuse : quatre garçons et quatre filles, dont deux mariées. Il restait néanmoins les trois autres garçons, en plus de mon époux, en âge de se marier également, et les deux autres sœurs, avec mes beaux-parents. Nous vivions en bonne harmonie. J'ai eu mon aîné, là-bas ; aujourd'hui, il a 32 ans. Quelques temps plus tard, deux de mes beaux-frères devaient se marier la même année. C'est alors que mes beaux-parents nous ont suggéré d'aménager la buanderie en appartement et d'y habiter puisque notre demande de logement n'avait pas eu de suite. De plus, mon mari était le seul à travailler. J'étais femme au foyer. Nous ne pouvions nous permettre de louer et encore moins d'acheter.»
Hinda et sa petite famille ont été séparés maintes et maintes fois, depuis leur installation dans ce deux-pièces-cuisine : «Les deux pièces existaient déjà, l'une servait de buanderie et l'autre abritait la citerne d'eau qui n'était plus fonctionnelle. Nous avons sorti la citerne pour en faire notre chambre à coucher. Dans l'autre pièce, nous avons enlevé les bassins qui servaient à laver le linge. Depuis, nous avons eu trois autres enfants, âgés de 31, 29 et 28 ans. Ma fille, 31 ans, est mariée et réside à l'étranger. Mon cadet est ingénieur, il travaille au Sud, et mon aîné est marié et père. Il habite à Annaba. Ce dernier a quitté le domicile familial il y a fort longtemps, à cause de notre situation. Il ne veut plus remettre les pieds dans ce lieu. Le benjamin, qui est actuellement avec moi, a souvent fugué car, lui aussi, n'a pas admis notre divorce, à cause d'un logement qui n'arrivera jamais.»
Hinda poursuit : «C'est en partie à cause de cette situation que notre mariage n'a pas tenu le coup. Mon ex-mari a commencé à se saouler chaque soir. Car il ne pouvait supporter de voir ses enfants dormir et évoluer dans une terrasse. Par ailleurs, un des voisins du dessous trouvait à chaque fois un prétexte pour nous inciter à partir. Il a même suggéré aux autres locataires de signer une pétition, pour nous mettre dehors. Ce qu'ils ont refusé, car mon beau-père et mon mari étaient corrects avec les voisins. En outre, ils étaient les plus anciens de l'immeuble, avec les parents de ma voisine d'en face.»
Et d'ajouter : «Toutes les demandes de logement renouvelées et renouvelées, à chaque fois que les autorités locales le demandaient, sont restées vaines à ce jour. Aujourd'hui, le benjamin me reproche le départ de son père et en veut aux pouvoirs publics. Pour lui, si nous avions vécu dans un logement décent, notre famille serait toujours réunie. D'ailleurs, ses frères ont quitté le foyer familial pour cette raison. Il en garde un traumatisme qui ne disparaîtra jamais. Mon ex-mari est décédé, mais durant sa vie, il n'a jamais renoncé à ses enfants en dépit de la situation. Il a toujours espéré que le fait d'occuper cette terrasse finirait par payer en obtenant un logement. Mais rien, à ce jour.»


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