Le mot fiumara, employé par Haëldo, est un mot italien et utilisé par les captifs chrétiens : il n'est rien d'autre que l'oued qui a donné son nom à l'une des portes d'Alger : Bab el-Oued, et que les Algérois appelaient oued al-Mghassel, oued des laveurs ou des blanchisseurs. Il y avait également des maisons, généralement des résidences secondaires, ainsi que le mentionne encore Haëldo : «Au sein de cette verdure, il n'est guère d'habitant quelque peu aisé, qui n'ait bâti une petite maison dont la blancheur tranche dans le paysage et donne à cette campagne l'aspect du littoral de Gênes.» Et surtout le palais du Bardo qui abrite, aujourd'hui, le musée du même nom et qui réunit des collections archéologiques de toutes les périodes. Le nom de Télémly – pris à tort pour un toponyme colonial, puisqu'il a été débaptisé — est la déformation d'un nom berbère dans lequel on reconnaît tala (source, fontaine) ; quant au deuxième élément -mely, il provient soit de amalu (ombre, versant ombragé), soit de umlil (blanc), d'où tumlilt (kaolin) : le nom signifierait donc soit «la source ombragée», soit «la source de kaolin».