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Plus de 3 millions sont enfouies à travers le pays
Mines anti-personnel : Elles tuent encore
Publié dans Info Soir le 11 - 02 - 2007

Ces engins de la mort, hérités en grande partie du colonialisme, ont fait, depuis 1962, plus de 7 000 morts et estropiés. Et même si au prix de beaucoup de sacrifices l'ANP a neutralisé jusqu'ici 8 millions de mines, les 3 millions restants continuent à faire des morts et des blessés notamment dans les régions frontalières.
Plus de trois millions de mines antipersonnel sont encore enfouies dans divers endroits du territoire national, héritées, pour la plupart, de l'époque coloniale. Les efforts des autorités depuis l'indépendance ont, certes, permis de «dépolluer» de larges surfaces, mais la décennie du terrorisme est venue compliquer davantage la tâche. En l'absence de chiffres exacts et officiels, plusieurs sources s'accordent à situer le nombre de victimes de ces engins depuis 1962 à plus de 7 000 morts ou estropiés. Le danger plane toujours sur les habitants des bandes frontalières. Etat des lieux.
Une situation complexe
Les estimations des autorités et des ONG s'accordent à situer le nombre total de mines disséminées à travers le territoire à plus de 3 millions. Une grande partie constitue un héritage de l'époque coloniale, c'est-à-dire ce qui reste des quelque 11 millions de mines enfouies par l'armée française durant la Guerre de libération le long des bandes frontalières Est et Ouest pour empêcher l'approvisionnement des maquis de l'ALN en armes et munitions à partir des pays voisins.
Au lendemain de l'indépendance, les unités de génie de l'ANP, assistées de pays étrangers, notamment l'ex-URSS, se sont attelées à la destruction de ces engins de la mort. En 25 ans (1963-1988), et au prix d'énormes sacrifices, près de 8 millions de mines ont été neutralisées, soit la «dépollution» d'une surface de 500 km2. La complexité de la tâche a fait, cependant, que plus de 3 millions de mines, réparties sur une surface de 5 000 hectares, n'ont pu être détruites. Outre le refus des autorités françaises de remettre les plans des lignes Challe et Morice (révélation du président Bouteflika en novembre 2005 à Djelfa), d'autres contraintes ont retardé l'échéance de l'anéantissement total de cet héritage : manque de moyens et de matériels adéquat, conditions climatiques défavorables (chaleur notamment dans les régions du Sud), terrains accidentés et rocheux, densité de la végétation dans les régions Nord et, surtout, érosion du sol et glissements de terrains qui déplacent parfois les mines sur des distances importantes rendant leur repérage extrêmement difficile.
Il n'empêche que l'ANP continue sa campagne de «dépollution» des zones encore contaminées d'autant plus que les termes de la convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel ratifiée par notre pays en 2000, sont clairs : l'Algérie est tenue de détruire entièrement les mines se trouvant sur son territoire au plus tard 10 ans après l'entrée en vigueur de la convention, soit avant avril 2012. Entre-temps, la décennie du terrorisme a compliqué davantage la situation. Selon des estimations non officielles, environ 33 000 mines de fabrication artisanale ont été disséminées par les groupes armés durant les années 90 aux quatre coins du pays. Par ailleurs, un rapport de la Campagne internationale pour le bannissement des mines antipersonnel (Icbl), estime à plus de 15 000 le nombre de mines enfouies durant la même période par l'ANP dans le souci de protéger certaines zones sensibles et les pylônes électriques. La paix rétablie, les autorités ont aussitôt entrepris de neutraliser ces engins, en en détruisant deux tiers (10 000), le reste devant l'être avant juin prochain, conformément à l'engagement pris dans le cadre de la même convention d'Ottawa. La «dépollution» des zones minées par les terroristes constitue, cependant, un véritable casse-tête pour l'Etat, en ce sens que les services concernés ne disposent pas de suffisamment d'indications précises sur la répartition géographique et le nombre de mines enfouies et disséminées.


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