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Elle a accompagné l?homme depuis toujours
Quand la musique adoucit les m?urs... (2e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 12 - 11 - 2003

Apaisement Source de plaisir, la musique réconcilie les âmes. Elle peut aussi produire les effets les plus inattendus. Nous avons vu dans la première partie, comment El-Farabi avait fait passer l?assistance du rire aux pleurs puis à l?apaisement.
On se appelle qu?au début des années 1950, l?arrivée du Dr Frantz Fanon à l?hôpital psychiatrique de Blida a changé complètement les habitudes mais aussi les moyens thérapeutiques. M. Mokhtar Dahmane, qui fut un de ses jeunes collaborateurs, se rappelle encore l?ambiance que Fanon avait créée non seulement au niveau de son service, mais au sein de tout l?hôpital. Révolutionnaire, le Dr Fanon avait, en effet, introduit un état d?esprit nouveau dans un service dont il avait la charge et qui regroupait trois pavillons pour hommes et un pavillon pour femmes. Sa technique c?était l?application de l?ergothérapie en tant que soins pour ses pensionnaires ; une vision que ses responsables avaient rejetée sans en attendre les résultats. Ayant gagné la confiance de certains de ses collaborateurs, tels que Makhlouf Longo et Abdelkader Charef, le Dr Fanon a, selon M. Dahmane, mis en place une organisation dont les malades des autres pavillons ont réclamé l?application. Il libéra d?abord ses pensionnaires de leurs chaînes et leur permit de s?initier à leurs travaux préférés, ce qui l?incita, au vu des résultats, à lancer des activités culturelles. D?ailleurs, à l?initiative de Makhlouf Longo, il fera appel à Abderahmane Azziz qui travaillait au cachet à Radio Alger et lui proposa d?intégrer l?équipe. Une fois installé, Abderahmane Azziz s?entoura d?autres chanteurs et de musiciens puis, au fil du temps, l?équipe de l?ergothérapie s?est renforcée par l?arrivée de poètes, d?hommes de théâtre et d?artistes peintres avec pour seul objectif, tester le comportement de chaque malade. Cette méthode de soins fut en effet bénéfique pour les malades dont bon nombre ont pu être reconnus socialement. Cette technique est d?ailleurs toujours poursuivie par le Pr Bachir Ridouh depuis plus de trente années. Il est dit que la musique satisfait l?ouïe, impose à l?âme l?enthousiasme et réjouit le c?ur. Elle est la consolation de l?affliction, la compagne du solitaire et la nourriture du cavalier et tout ceci grâce aux magnifiques effets que peut produire chez les hommes et même chez les femmes une chanson interprétée par une voix mélodieuse. A ce propos, on rapporte qu?à la fin du XVIIIe siècle, une personnalité tunisienne du nom d?Ahmed Brihmat, avait visité l?hôpital de Tunis. En demandant si on arrivait à rendre la raison aux malades, il s?entendit répondre par l?interne de service et le directeur de l?hôpital que les guérisons seraient nombreuses si l?on pouvait leur faire une peu de musique comme autrefois. On lui montra à l?appui le testament de la dame Baya Athamna, décédée deux siècles plus tôt et qui avait légué une somme importante afin qu?on joue de la musique, une fois par semaine, à l?hôpital. Au Maghreb, la musique, surtout celle ayant un cachet religieux, s?est défendue contre les influences étrangères ayant marqué le temps.
On relève que la plupart des écrits de l?époque ancienne soulignent son attachement à ses origines. Elle est restée surtout vocale, bien que des retouches aient été apportées tout au long du siècle dernier. Dans ces mêmes études, on trouve dans ce Maghreb une musique au sens simpliste certes, mais diversifié. Dans les mosquées, le chant religieux (med?h), transmis du père en fils, a été préservé de toute atteinte et surtout de la trahison des interprètes. A l?instar du Coran, le med?h a bénéficié d?un puritanisme rigoureux. Si le style architectural des mosquées a connu divers aménagements dans la coupole d?abord, puis dans les colonnes qui ont été reliées à des arceaux élégants et à des minarets qui se dressent vers le ciel, adoptées sur l?imagination des califes de Bagdad et de Damas ou à celles des sultans ayant survécu aux différentes conquêtes, la prière, en revanche, est restée immuable. Il est donc logique et naturel que le chant religieux, associé à la prière, soit préservé des atteintes du temps. Aux dires de quelques historiens de l?époque ancienne, une certaine tolérance permettant le chant de la poésie religieuse sur des airs empruntés à la musique profane a été remarquée dans les maisons de Dieu. Ceux-là mêmes affirment que cette tolérance remonte à l?époque andalouse où les imams avaient cru nécessaire et utile d?attirer les fidèles dans les mosquées en autorisant l?emploi du chant qui, dehors, avait atteint l?apogée de sa floraison sous la forme de med?h. Le chant et la musique ont servi le développement intellectuel des peuples et nous estimons que ce parallèle est encore assez évident pour avoir créé dans le monde arabe en général et au Maghreb en particulier des arts musicaux qui diffèrent d?une région à l?autre.


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